« Pour réussir mes études, j’évite le piège d’être papa trop tôt »,voici l’un des messages de la campagne #conseillonsnousvivants lancée par UNFPA en Côte d’Ivoire. Les grossesses scolaires persistent entre élèves alors que la déscolarisation menace davantage depuis la pandémie de la Covid-19.

« Selon la DMOSS, en 2017, 40% des auteurs de grossesses en milieu scolaire étaient des élèves. Cette situation pourrait engendrer chez ces derniers : la précarité, la baisse du rendement scolaire ou la déscolarisation », alerte l’UNFPA. La gestion de la sexualité en milieu scolaire constitue un défi d’éducation. Les filles étaient déjà exposées aux mariages précoces en milieu rural et communautaire. Ce qui, bien évidemment, ralenti leur cursus scolaire. Désormais, avec l’urbanisation et les revers du numérique, les femmes sont courtisées d’affilée. L’effet de mode en fait des objets d’assouvissement sexuels en 3D. En témoignent, les séries répétées de sextape et de féminicide.

« En Côte d’Ivoire, 40% des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Ces unions précoces sont à la base des grossesses précoces, de diverses maladies et de la déscolarisation des jeunes filles », sensibilise l’UNFPA, en face d’une dégradation progressive des droits de la femme. Le droit à l’éducation dès la base étant mis en péril, de nombreuses filles se livrent, en zones urbaines et rurales, pour survivre. D’une manière ou d’une autre, la santé, l’intégrité physique et le respect de la femme se dissolvent dans des propositions sexuelles et pécuniaires. Cette vulnérabilité continue de faire perdurer l’excision et le cuissage malgré de nombreuses campagnes. « Le nombre de femmes vivant actuellement avec une fistule obstétricale est estimé à 2.000.000 dans le monde, et entre 600 000 et 1 000 000 en Afrique de l’ouest/subsaharienne », rapporte L’UNFPA.