Les femmes journalistes sont victimes de cyber-violences « sexuées et sexualisées » selon l’enquête menée par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), « seulement la moitié des abus en ligne (53%) » a été signalé en 2018. Plus grave, ces dénonciations partielles sont restées inconsidérées en majorité.

« L’une des difficultés auxquelles les femmes journalistes sont confrontées est le manque de soutien de la part de  leurs collègues et des salles de rédaction », précise la faîtière. La sécurité de ces dames exerçant dans les médias est traitée sans suivi efficace. Si plus de la moitié des victimes de cyber-harcèlement le signifient à leur hiérarchie, les plaintes restent pendantes.

L’environnement global d’exercice du métier de journaliste s’avère par ailleurs dangereux dans leur propre pays. « (…)Les professionnels des médias sont plus nombreux à perdre la vie dans leur propre pays, leur communauté et leur ville que dans les conflits armés ». 49 journalistes ont été tués en 2019 dans 18 pays, dont la moitié des scènes de crimes est en Afrique.

Alors que le milieu est gagné par le chantage et l’instrumentalisation, la précarité du travail étend son nid avec l’avènement du numérique et la chute des ventes des modèles imprimés.

La garantie du droit à l’information pilier des autres droits humains, est assurée par le respect des droits humains du personnel des médias y compris ceux de la femme.

43,8% des violences graves sur les femmes journalistes proviennent de cyber-harcèlements, selon une étude de RSF(Reporters Sans Frontières). Régimes autoritaires, groupes radicaux, organisations criminelles, lobbies et internautes pornophiles menacent au quotidien les femmes journalistes dans l’exercice de leur métier.