Cette adolescente transportée dans la mégapole Abidjan va vivre les pires tourments à cause de la méchanceté et du dénie des droits humains. A 11 ans, elle s’échappe du domicile familial à cause des bastonnades. Une nuit, deux hommes insensibles trouvent en elle la proie idéale. Après quelques questions ils abusent sexuellement de cette jeune fille.

Quand elle atteint l’âge pour débuter l’école, cette enfant quitte le village pour Abidjan où vit son père. L’aventure vire au cauchemard lorsque la nouvelle femme à son père exige son retrait de l’école pour la consacrer aux corvées. « A 4 ans, j’ai quitté mon village pour aller à l’école et vivre chez mon papa à Abidjan. Je vivais chez lui avec mes deux petites sœurs et sa nouvelle femme. Au début elle était très gentille, on l’a prenait comme notre maman. Très rapidement elle m’a enlevé de l’école pour que je travaille à la maison et que je fasse le ménage », confie A, lorsqu’elle est recueillie par la Police et l’ONG Cavoequiva.

En Côte d’Ivoire, le ministère de l’éducation nationale recense plus de 33000 cas de violences au niveau du cycle primaire. Le taux d’achèvement au second cycle, est de 25% pour les filles et n’atteint pas 30% dans l’ensemble (filles et garçons). Les viols, bastonnades et mutilations génitales sont autant nombreux dans les lycées et collèges. Dans ce pays qui vise l’émergence, 70% des victimes de viols se composent d’enfants.

Ces enfants apatrides ou non scolarisés doivent encaisser toutes sortes de violences dans la clandestinité. En famille comme dans la rue, la sécurité s’avère précaire. « Mes petites sœurs sont parties chez ma grand-mère. Moi j’ai fui de la maison », témoigne cette mineure traumatisée par les violences de toutes sortes. Une nuit dans la rue, le calvaire prend une autre tournure, deux visages de badauds, ces deux barbares feignent de la consoler et la violent. Cette petite fille secourue par une passante et transportée à l’hôpital apprend à revivre en se relevant de ce traumatisme.