A une quarantaine de kilomètres de Sandégué, les producteurs d’anacarde affluent pour écouler leurs produits à plus de 275 FCFA, prix standard fixé par l’État. Le capital pour l’achat des noix de cajou coule mieux ici. Tiedo se positionne désormais comme un hub du commerce de l’anacarde dans la région. Ce marché attractif soulage ces paysans et familles vulnérables, dont les enfants parcourent des kilomètres à pied pour avoir accès à une école.
À la tombée de la nuit, l’artère principale de ce petit village, niché à une vingtaine de kilomètres de Tanda, dans la région du Gontougo, s’anime d’une activité frénétique : la vente de l’anacarde. On voit converger enfants, femmes et vieillards, tous désireux de participer à cette activité économique vitale pour la communauté locale.
Les agriculteurs déchargent leurs précieux produits tandis que des acheteurs, munis de « mandats » réalisent des transactions plus avantageuses pour les modestes producteurs. « C’est un chargement. Tous ceux qui ont pris des mandats viennent livrer leurs produits aujourd’hui. Certains qui ont ramassé les noix profitent également pour vendre leur produit », confie un habitant enthousiaste.
Tiedo et ses titres de paiements ( mandats ) qui redonnent le sourire aux populations en cette période de Ramadan, bénéficie d’une effervescence économique multiforme grâce aux effets directs des ventes records. « Nous voyons tous les jours des chargements en provenance de toute la zone, plusieurs sacs d’anacarde sont transportés via des motos-taxis jusqu’aux points de vente locaux de Tiedo », se réjouit ce transporteur. A l’instant, des sacs d’anacarde en provenance de Siasso, Ayibango, Canton, Guimere et Essikro sont présentés.
Les lieux d’achat sont multiples : du maquis Lajoie à l’échoppe d’Alloko, en passant par la boutique de Kobena Kouman, les acheteurs sont nombreux avec du capital pour l’achat des noix de cajou. Dès maintenant, chacun veut saisir cette opportunité offerte par ce marché dynamique et ses « parrains » aux « mandats » apparemment généreux.
A. K.