Quinze(15) orpailleurs appréhendés en flagrant délit, mi-août 2021, dans la forêt classée de Téné viennent d’être condamnés à « 12 jours de prison ferme assortis d’une mise en garde », rapporte la Société de développement des forêts (SODEFOR). Des sanctions appuyées en cas de récidive planent sur ces criminels.

L’économie locale en Côte d’Ivoire comme en Afrique de l’ouest repose sur les productions agricoles. Cependant, contre toute attente, l’extraction aurifère clandestine galope dans cette économie au lieu du développement industriel souhaité. Encore, une bande organisée d’orpailleurs clandestins en opération dans la forêt classée de Téné écope de « 12 jours de prison ferme assortis d’une mise en garde contre une éventuelle récidive avec des amendes de 300 000F au ministère public et 10 000 000F à la SODEFOR », précise la Société de développement des forêts, chargée de veiller sur la vitalité des ressources naturelles du pays.

En effet, la forêt de Téné, s’ouvre à la ville d’Oumé, une localité gangrénée par l’orpaillage clandestin , en plus de plusieurs autres dans tous les points de l’horizon en Côte d’Ivoire. Le couvert forestier de Téné constitue pourtant une réserve essentielle pour l’équilibre environnemental et économique. Par ailleurs, il regorge le grand nombre de plants de reboisement destinés à ensemble du territoire national. Sur sa superficie de 30 000 hectares, se trouvent plusieurs variétés d’essences de bois. Dont, des pépinières de teck, gmelina, samba, sraké et franiré. Pour les populations, le reboisement n’est pas une option, mais une préoccupation, une urgence avec alerte maximale. Dans un moins de dix(10) ans, une récente étude menée par l’ONU prévient sur l’ampleur imminente des catastrophes environnementales générales, à l’échelle mondiale. Alors, l’inquiétude décuple en Côte d’Ivoire où le littoral et les réserves forestières deviennent sensibles.

« C’est le lieu d’insister sur le devoir civique de nos populations à qui nous demandons de dénoncer auprès de nos agents tout acte d’agression de nos forêts pour une Côte d’Ivoire plus verte et prospère », sensibilise la SODEFOR. « D’ici 2030 à 2035, la Côte d’Ivoire n’aura plus de forêts si nous ne luttons pas contre l’exploitation abusive de nos forêts », prévient le Ministre des eaux et forêts Alain Richard Donvahi, en campagne pour planter trois milliards d’arbres en dix ans, afin de réduire les risques de vulnérabilités économiques, environnementales et sanitaires.