Plusieurs détenus politiques sont décédés en prison en Guinée. Dont, le cas récent d’un jeune âgé de 21 ans, suite aux protestations citoyennes contre l’orientation de la loi fondamentale en faveur d’un troisième mandat. La Côte d’Ivoire dans ce laps d’événements similaires enregistre nombre de prisonniers dénoncés par Amnesty Internationale. Entre calvaire et tombeau se situe le sort lors des discordances sociopolitiques.
Six mois durant, Mamadou Oury Bamba, citoyen d’origine guinéenne et y résidant, croupit en prison suite aux protestations contre une constitution et une élection présidentielle affiliées. Ce jeune à 21ans comme une large majorité de la population de la Guinée. Ses parents sont désemparés. C’est la rupture de la confiance en la République et la voie ouverte au repli communautaire.
« Le FNDC condamne vigoureusement cet énième assassinat de prisonnier politique commandité par le régime d’Alpha Condé et exige qu’une enquête internationale soit diligentée sur la pratique de la torture et d’autres méthodes secrètes d’élimination dans les prisons en Guinée », tels sont les mots crus de ce mouvement citoyen, affecté par ces décès successifs. Cependant pour les autorités de l’administration pénitentiaire de la Maison centrale de Conakry, Mamadou est mort de manière « naturelle ». Et pourtant, la surpopulation carcérale, les risques de vulnérabilités et de contagions virales (Covid-19 et autres maladies) subodorent.
En Côte d’Ivoire, le Pr de médecine Maurice Kakou Djikahué et Secrétaire exécutif du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a été évacué de la prison(Maca) après sa contamination Covid-19.
« A la MACA, se trouvent aussi 5 femmes activistes politiques dont l’une des coordonnatrices du parti GPS (Génération Peuple Solidaire), Anne-Marie Bonifon », déplore Amnesty International. Et d’insister qu’« il s’agit d’arrestations arbitraires visant à faire taire les voix dissidentes ». Le cas Pulchérie Gbalet complète cette liste de femmes détenues depuis les contestations pré et postélectorales. Le dossier médical de plusieurs détenus signal des cas d’hypertension.
Pr Guikahué et N’Dri Narcisse, directeur de cabinet de Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda, recouvrent la liberté sous contrôle judiciaire depuis ce mardi 19 janvier 2020. En Guinée, Souleymane Condé et Youssouf Dioubaté opposés au troisième mandat d’Alpha Condé écopent d’un an de prison. D’autres condamnations se profilent les jours avenir.