A la vue des crises sécuritaires générales, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le lieu le plus assassin pour la gente féminine est bel et bien le foyer. En effet, plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 l’ont été par des proches.
Le Bureau des Nations-Unies pour la criminalité et la drogue répertorie 87 mille homicides de femmes dans le monde pour la seule année 2017. Une proportion de 58% de ces assassinats, soit 50 mille, est à mettre au compte des compagnons ou de personnes de l’entourage immédiat, explique le rapport de l’institution onusienne. Près de 30 mille femmes ont été tuées par leur compagnon. Ce qui représente 34% des chiffres globaux.
Dans ce bain de violences, l’Afrique et les Amériques trônent en tête. Les deux continents enregistrent les plus forts taux d’homicides perpétrés sur des femmes : 3,2 victimes sur 100 mille femmes en Afrique, et 1,6 pour les Amériques. Les mariages précoces, très répandus en Afrique, accroissent les risques de violences conjugales. Des dispositions légales punissent ces violences. Mais, le pas vers la dénonciation auprès de la police ou de la justice est rarement franchit chez les victimes. côté de l’hypersexualisation du corps de la femme, l’artiste Camerounais chante: «faut pas taper sur Madame, elle n’est pas ton tam-tam ». Tantôt instrument de plaisir, tantôt moyen d’enrichissement. Les femmes captent des fans qui les conduisent à trépas. L’un des prix Nobel de la paix 2018, Dr Denis Mukwege est un congolais qui soigne les femmes violées.