« Nous célébrons l’enfant africain. A lui et à tous les enfants du monde, nous devons assurer une alimentation saine et une éducation continue afin de leur garantir un futur meilleur ». Voici l’engagement du CERFAM, catalyseur de bonnes pratiques et de solutions innovantes contre la faim et la malnutrition. En effet, plus de 800 millions de personnes souffrent de malnutrition dans le monde. Et pourtant, en 50 ans, la capacité de production alimentaire grimpe de 300%. Cependant, la faim ronge sur la planète. Pendant ce temps, la proportion d’enfants astreints au travail hausse.

Les conséquences de la crise Covid-19 sur l’accès à l’alimentation dans le monde sont désastreuses. Hormis les zones d’affrontements armées permanents, en Afrique de l’ouest, « 15,4 millions de cas de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans », inquiètent, à en croire l’UNICEF. Cette tragédie de la faim appelle au sursaut collectif. « La coopération Sud-Sud offre des opportunités de renforcement mutuel des capacités et permet d’adopter des solutions qui ont réussi dans des conditions similaires », propose Liliane Bigayimpuzi, Experte au Programme alimentaire mondial. A titre de cas pratique récent, « pour améliorer son programme d’alimentation scolaire, le Burundi s’appuie sur les échanges d’expériences et de bonnes pratiques entre les pays. En mission au Bénin, la délégation conduite par la 1ère Dame a visité la cantine scolaire de l’Epp Fingninkanmé », rapporte le CERFAM (Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition).

L’alimentation scolaire au Bénin bénéficie d’un pilotage du PAM, renforcé par l’ensemble du système des Nations Unies. Avec une approche intégrée qui facilite la réalisation de l’ensemble des ODD (Objectifs du développement durable). Par ailleurs, en Côte d’Ivoire, le PAM a réalisé un système d’irrigation. Cet investissement permet à 150 agricultrices de Loyérikaha, dans la zone de savane du nord, de développer une résilience agricole. Aussi, l’expérience de la Chine, depuis 1998, avec 280 riziculteurs a-t-elle participé aux innovations de projets similaires. A ce jour, en Côte d’Ivoire, au moins 125 000 enfants grandissent avec des repas et une éducation dans 613 écoles primaires pour une première phase du programme McGovern Dole. Déployer autant de bonnes pratiques et d’initiatives réussies en Guinée va réduire les pertes dans la riziculture tout en contribuant à la sécurité alimentaire. Jusqu’à 20% des récoltes rizicoles peuvent périr en Guinée, pays voisin à la Côte d’Ivoire.