En Côte d’Ivoire, les importations de céréales sont en hausses nettes. Estimées à 2 millions de tonnes, la part du blé atteint plus de 500 mille tonnes dans cette évasion de devises. L’Afrique subsaharienne investit au moins 6 milliards de dollars pour sa consommation de blé alors que ses terres offrent l’opportunité d’une sécurité alimentaire soutenable.
Avec ce relief d’une diversité inspiratrice plus que tous les opéras du monde réunis, la Côte d’Ivoire importe sa consommation de blé à hauteur de 518 000 tonnes au moins. Une envolée de ressources pécuniaires qui représente deux fois la production de pays comme la Zambie et la Libye, 9ème et 10ème plus gros producteurs en Afrique.
Les conditions climatiques et les structures étatiques de recherches scientifiques agricoles existent pourtant.
La consommation locale par individu est de 23kg/an, après celle du riz, denrée fortement importée idem. Les boulangeries envahissent zones urbaines et rurales. Le pain, c’est la solution alimentaire nationale par défaut. Plusieurs autres mets à base de blé ravissent aussi les festivités. Ce, au grand détriment d’une indépendance alimentaire. Le ventre de l’Afrique se perd au Nord.
Le Burkina et le Mali, pays du sahel avec de nombreuses céréales locales, ne figurent cependant pas parmi les dix (10) plus petits producteurs de blé sur le continent. Une crise alimentaire secoue les populations de la zone sahélienne. Quand, dans ces États, la consommation de blé par habitant excède largement 200kg/an.
« les pays d’Afrique subsaharienne ont importé 17 millions de tonnes de blé pour une valeur de 6 milliards de dollars. Cela représente un coût énorme et un fardeau supplémentaire pour les gouvernements, en raison de leurs réserves limitées en devises », relève le chercheur Éthiopien Tadesse Degu Wuletaw. D’où, « un intérêt croissant à cultiver du blé en Afrique subsaharienne, car la demande de blé dans cette région augmente chaque année ».
La FAO suggère par ailleurs la consommation des produits locaux. Avec comme avantages directs, la réduction de la pollution et de la pauvreté. Piliers essentiels des Objectifs du développement durable. De plus, l’Afrique comptabilise 65% des terres arables non cultivées au monde. Le grenier du monde ne peut alors croupir dans la famine.
En Afrique subsaharienne, l’Ethiopie est le premier producteur de blé
avec 4,231 millions de tonnes en 2014. Classé troisième sur le continent après des pays maghrébins, l’Égypte et le Maroc, 1er et 2ème. Le blé ne pousse pas seulement dans la neige peut-on constater après le Congrès international 2019 sur le blé au Canada.
L’urbanisation rapide modifie les habitudes alimentaires en Afrique. Mais, au profit d’exportations massives de solutions avec tous les risques liés, faute d’anticipation, dans chaque domaine d’activités.