Une annonce quelque peu glaçante. Les pluies qui s’abattront sur Abidjan et autres régions de la Côte d’Ivoire seront plus fortes que l’an dernier, alors qu’on se souvient combien celles-ci furent meurtrières.
La SODEXAM(Société d’exploitation de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique) prévient l’ONPC(Office nationale de la protection civile) à travers une note d’information relative aux «perspectives climatiques pour la première saison des pluies de 2019». En parallèle, le gouvernement estime à deux années les délais de livraison des travaux d’assainissement et de drainage entamés pour parer aux inondations. L’échec des programmes de logements sociaux et l’anarchie soutenue par la corruption dans le secteur immobilier ne contribuent pas à faciliter l’accès à un abri sécurisé dans ce pays en forte croissance démographique et urbaine.
En 2018, une vingtaine de morts a été répertorié dans le pays dont 18 à Abidjan, la capitale économique, sur le littoral au sud. 1 020 ménages sinistrés en tout. Des familles à la rue, leurs maisons détruites, et des sources de revenus noyées suite aux inondations. Les immeubles qui s’écroulent détonnent ! Même ces quartiers dits huppés sont touchés.
En outre, Abidjan compte plus de 100 quartiers précaires et un lot de sites à risque. A l’instar de «tombé-mort» à Attecoubé sur l’ancienne voie de Yopougon, des éboulements et des déguerpissements sont redoutés dans chaque commune. L’accès au logement est encore une épine dans le cerveau du citoyen. Entre temps, l’urgence des mesures préventives se pose dans l’immédiat. Humanitaires, pompiers, gouvernants sont attendus avant que l’orage ne fasse rage.