La Côte d’Ivoire n’est plus un pays forestier malgré les efforts fournis par les parties prenantes. Une des causes le développement, mais surtout des menaces sur le patrimoine naturel protégé, avoue le directeur de la SODEFOR.
En effet « c’est la SODEFOR qui gère les forêts classées estimés à 4 200 000 hectares pour 234 forêts » puis « les réseaux des parcs et réserves sont gérés plutôt par l’Office ivoirien des Parcs et Réserves pour une superficie de l’ordre de 2 100 000 hectares. Ces deux superficies représentent 6 300 000 hectares.» indique le Colonel Mamadou, Directeur Général de la Sodefor.
Ces superficies menacées par la cacao culture, l’orpaillage clandestin, les trafics illicites, le pays a perdu la moitié de ce couvert bioéthique. Elles équivalent en 2019 à 3,5 millions hectares de forêts. Une chute qui interpellent, les causes étant multiformes.
« Nous avons un gap de 3 millions d’hectares à combler », fait remarquer le protecteur de la forêt ivoirienne en encourageant les initiatives REDD+ et PIF.
Le programme investissement forestier(PIF) et le mécanisme Réduction des Gaz à Effet de Serre (dioxyde de carbone CO2) dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts(REDD+) ont retenu des zones pour agir avec l’implication des communautés. Ce sont « celles du Sud-ouest, autour du Parc de Taï et du Centre dans les forêts classées d’Ahua, de proungbo Sereby et du complexe Mafa.
15 forêts classées sont concernées par le projet sur 234 ». La suite est attendue! Les effets du dérèglement climatique accentuent la vulnérabilité des communautés. La pollution est ressentie. Ce projet pilote est capital pour protéger les vies et optimiser les objectifs économiques.
A côté, le gouvernement s’engage avec la SODEFOR dans « un contrat de performance ». « Au moins 350 000 hectares dans les 10 années à venir » sont espérés.
En 1960, la Côte d’Ivoire comptait 5 millions d’habitants, aujourd’hui la population atteint 25 millions. La pression sur les ressources naturelles est dense. « Selon l’étude réalisée par le BNETD en 2015 avec l’appui de la REDD+, l’agriculture vient en tête des facteurs de déforestation. 60 à 80 pour cent de cette déforestation serait le fait de la cacaoculture» relève le Colonel de l’environnement.