La Côte d’Ivoire, à travers le Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition (CERFAM), en collaboration avec le Centre d’excellence pour la transformation rurale du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en Chine (WFP CoE) et les bureaux du PAM en Côte d’Ivoire et en Guinée, se mobilisent pour soutenir le développement de la chaîne de valeur du riz en Afrique de l’Ouest. Cette action salutaire au profit des populations locales contribue à la protection de l’environnement, ainsi qu’a plusieurs Objectifs du développement durable (ODD). Ceci est a relevé au moment où le monde entier célèbre la journée mondiale de la population.
Environ 60 experts et acteurs clés de la chaîne de valeur du riz en Afrique et en Chine partagent leurs connaissances et leur expérience afin d’aider les acteurs de la filière à concevoir et à mettre en œuvre des stratégies efficaces pour contribuer à l’autosuffisance alimentaire en Afrique de l’Ouest. Cette action salutaire au profit des populations locales valorise les échanges internationaux bénéfiques et contribue à la protection de l’environnement, ainsi qu’à plusieurs Objectifs du développement durable (ODD). Ce séminaire régional sur les politiques et solutions pour soutenir le développement de la chaîne de valeur du riz en Afrique de l’Ouest notamment en Guinée et en Côte d’Ivoire s’est déroulé du 4 au 5 juillet. Il démontre ainsi l’efficacité que nos pays peuvent tirer des partenariats Sud-sud et Nord-sud mutuellement. « Une mention spéciale à Gates Foundation pour sa contribution significative aux débats et son soutien financier au projet de développement de la chaîne de valeur du riz en Côte d’Ivoire et en Guinée. Malgré la menace que représente l’insuffisance de la production de riz en pour la sécurité alimentaire, des solutions durables existent. Le séminaire du CERFAM et ses partenaires a permis aux experts de l’Afrique de l’Ouest de partager des réponses concrètes et efficaces », souligne le Centre d’Excellence régional contre la faim et la malnutrition.
Pour Dr Marc NENE, Directeur du CERFAM, il convient de réfléchir ensemble pour mieux agir afin de surmonter les problématiques systémiques liés à la sécurité alimentaire. « Face à l’escalade des défis qui exacerbe la faim et la crise alimentaire en Afrique, il devient impératif d’investir dans la transformation des systèmes alimentaires, en commençant par l’amélioration de la chaîne de valeur du riz », suggère-t-il.
En effet, « la dénutrition joue un rôle dans près de la moitié des décès d’enfants âgés de moins de 5 ans. Ces décès surviennent principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Les conséquences économiques, sociales, médicales et sur le développement de la charge mondiale de la malnutrition sont graves et persistantes, aussi bien pour les individus et leurs familles que pour les communautés et les pays », alerte l’OMS.
La faim et la malnutrition augmentent en Afrique de l’Ouest et du Centre. Violences, crise économique, changement climatique et insuffisance d’aide humanitaire favorisent l’insécurité alimentaire. « En Afrique de l’Ouest et centrale, près de 55 millions de personnes devraient être confrontées à une grave faim au cours de la prochaine période de soudure de juin à août – quatre millions de plus que prévu il y a quelques mois, et une multiplication par quatre en seulement cinq ans », prévient l’analyse de la sécurité alimentaire du Cadre Harmonisé de mars 2024 publiée par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). La malnutrition atteint des niveaux sans précédent dans toute la région et touche près de 17 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans.
« Le riz est considéré comme l’une des principales filières agricole de la Guinée et les guinéens comptent parmi les plus gros consommateurs de riz en Afrique. Dans ce pays, comme dans toute la région, le riz demeure un aliment stratégique dans l’économie nationale », insiste le CERFAM en vue d’une optimisation de la sécurité alimentaire au sein de toutes les familles en Afrique. La consommation de riz s’estime à 2,5 million de tonnes et le riz depuis 2023 en Côte d’Ivoire. Cette céréale représente l’aliment le plus importé par la Cote d’Ivoire avec une dépense évaluée à plus de 500 milliards en 2022.