Du mercredi 28 au lundi 10 mai, un point d’honneur sera mis sur la sécurité alimentaire en Afrique et les mécanismes de stockage. Au cours d’une conférence internationale, la Commission de la Cedeao examinera « le système ouest-africain de stockage de sécurité alimentaire ».

En prélude à cet événement majeur, la rencontre de Ouagadougou autour de la « Gestion de la sécurité alimentaire en temps de crise sanitaire » plante un bourgeon du décor, depuis ce 14 avril 2021.  Surtout que, pour la période de soudure de 2021 pendant laquelle plus de 27 millions de personnes seront en insécurité alimentaire si des mesures adéquates ne sont pas prises », alerte l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation ARAA-CEDEAO.

Le renforcement de la résilience nutritionnelle en Afrique de l’ouest se confronte a l’analphabétisme et le renfermement des acteurs sur le terrain. Une sensibilisation permanente sur les enjeux agroenvironnementaux ou sociétaux, et un renforcement des capacités du capital humain font défaut. Alors que, le marché commercial autant que les facteurs politiques et environnementaux imposent des approches innovantes et durables.

Pour le Centre régional contre la faim et la malnutrition(CERFAM) et le Programme alimentaire mondial(WFP), l’insécurité dans les pays et les changements au niveau climatique, le déplacements des populations constituent des causes principales des fléaux d’insécurité alimentaire.

Hormis les crises alimentaires au Sahel, ou des violences communautaires et affrontements armées persistent, en Côte d’Ivoire, le PAM a fourni un appui à au moins 155 000 bénéficiaires. « La lutte contre la faim est l’affaire de tous. En fédérant nos efforts, nous parviendrons à bout de la faim dans le monde », sensibilise le CERFAM.

Avec en amont une coopération scientifique pour la sécurité alimentaire, grâce au Centre Suisse de Recherche Scientifique(CSRS), ce pays partenaire de la CEDEAO vient d’ouvrir au cours de ce mois d’avril 2021 une industrie de séchage et transformation des fruits, à Bonoua. Selon l’ambassadeur SEM Anne Lugon-Moulin, cet investissement favorise « 450 emplois créés, 8000 tonnes/an de fruits séchés exportés, achetés frais à de nombreux producteurs ». La conservation et la transformation des produits agricoles en Afrique de l’ouest et la créativité scientifique posent encore une inéquation. Pendant que, le développement du commerce intra africain avec la Zleca se pose en option systématique pour accroître l’accès à des variétés d’aliments, en limitant les gaspillages et pertes de plusieurs denrées, d’un pays africain à un autre.