Le conseil des ministres n’annonce aucune poursuite. Pour l’heure, une seule sanction: le retrait du permis d’exploitation de la SARL Burkina Manganèse.

Or, le dernier conseil des ministres précise « le non-paiement à l’Etat des taxes et redevances minières et pénalités y afférentes dont le montant s’élève à neuf cent vingt-trois millions cinq cent neuf mille deux cent dix-huit (923 509 218) F CFA ». Et plus grave, cette mine après exploitation, abandonne l’environnement local sans réhabilitation. « Le défaut de réhabilitation environnementale de la mine après l’arrêt de l’exploitation » est mentionné par le gouvernement au nombre des manquements. Une attitude lourde de conséquences sur les populations. L’endommagement accéléré des sols, de la faune et de la flore ou des intoxications sont à craindre.

En Côte d’Ivoire, la société Bondoukou Manganèse a déserté le site avant de revenir obtenir un nouveau permis d’exploitation, plusieurs années après. L’affaire manganèse à Bondoukou, dans le Gontougo, au Nord-est du pays a suscité de vives tensions entre populations riveraines, employés vulnérables de la mine et l’entreprise sur place.

La sous-région ouest africaine est convoitée pour plusieurs matières premières extractives dont l’exploitation non responsable entraîne des conséquences environnementales catastrophiques. Des solutions concertées CEDEAO peuvent éviter le nomadisme des entreprises prédatrices et contribuer à un fonds pour la protection et la justice environnementale.