La contestation persiste en Guinée et le bras de fer prend place en Côte d’Ivoire. C’est officiel, dans ces deux pays voisins des changements dans la loi fondamentale sont envisagés sous une approche électorale. Plusieurs opposants sont emprisonnés en plus de citoyens révoltés. Les tensions montent. Les libertés et la sécurité des communautés sont menacées par cette tempête de violences qui bouillonne. Certaines voies s’élèvent dans le corps diplomatique et parmi les religieux pour implorer la clémence des leaders mais aussi inviter à ne pas aggraver le niveau de pauvreté. Ces deux pays voient clairement leurs jeunesses fuirent massivement vers l’Europe dans des conditions affreuses.
Avec l’appui financier du gouvernement britannique, la Croix-Rouge guinéenne s’efforce de soutenir la jeunesse pour son insertion sociale. Des efforts pénibles sans cesse contrariés par des menaces de déstabilisations.
C’est le gouvernement britannique à travers son département de développement international qui vient à la rescousse de nombreux jeunes désorientés via le projet AMIRA(Action pour les Migrants le long de la Route : Assistance humanitaire). En effet, rien n’étant fortuit, en 2018, la Guinée se positionne à la deuxième place en tête des demandes d’asile en France, avec 8433 demandes. Ce pays d’Afrique de l’Ouest tombait ainsi en tête du flop des mineurs non accompagnés pullulant en France. L’instabilité sociale, l’absence de rêve social prenant forme, la pauvreté, poussent les jeunes au départ.
Plus de 60% de la population guinéenne à moins de 25 ans. Le taux de pauvreté est aussi de 60,7%. Une symétrie qui doit pousser à agir. Déjà plus de vingt(21) morts après les manifestations de ce lundi 06 janvier.
Du côté de la Côte d’Ivoire le décor est le même qu’il y a dix(10) ans, sauf que le pays est géographiquement réunifié. Le chef de l’Etat lance de nouvelles réformes constitutionnelles, après celle de 2016. Ces jeunes après les affrontements armés et les massacres de 2010 avaient afflué massivement aux portes de l’Europe. Sans compter les exilés, leur nombre dépassait la barre de 12000 migrants clandestins. En 2018, c’est encore par millier qu’ils partent au péril de leur vie. La Croix-Rouge de Côte d’Ivoire a entrepris depuis 2019, au regard de cette météo sociopolitique, des formations aux principes et valeurs humanitaires en vue d’impliquer la presse et les communautés locales à plus d’humanité.