Rares sont les lucarnes officielles consacrées aux sapeurs-pompiers, ces soldats de la vie. Ce n’est pas le ministère de l’intérieur et de la protection civile qui dira le contraire. La célébration internationale des pompiers n’existe pas dans les mémoires en Côte d’Ivoire. Ces hommes se trouvent pourtant au cœur de la sécurité humaine. En ces temps de couvre-feu, les sapeurs-pompiers nommés soldats du feu par accoutumance, deviennent aussi sages-femmes.

Ces soldats de la vie, civils ou militaires, constituent l’un des services les plus sollicité et exposé simultanément à l’urgence et au danger. Au mois de mars 2020, le GSPM rapporte une moyenne de 79,6 interventions quotidiennes. Soit, au moins dix interventions chaque trois(3) heures. Cependant, les soldats de la vie répondent présents en réitérant en chœur aux populations : « Nous sommes à votre disposition ».

Les sollicitations pour des femmes en travail atteignent un pic depuis l’instauration du couvre-feu en Côte d’Ivoire. Plus de 400 urgences de femmes en travail sont recensées. Dont, en cours de route pour rejoindre centre de santé, plusieurs accouchements dans l’engin . « La moyenne des interventions journalières a doublé depuis le début du couvre-feu, avec un pic pour les interventions pour les femmes en travail et personnes prises par un malaise à prendre en charge », remarque le GSPM (Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires).

Les cas d’accidents de la circulation ont certes baissé, même s’ils restent dévastateurs, néanmoins les pompiers demeurent les hommes des grandes épreuves. De jour comme de nuit, avec une proximité permanente et vitale pour les populations, ils côtoient l’intimité des vies face à la douleur. Les sapeurs-pompiers transmettent les premières notes d’espoir et se déploient sur place pour rendre tangible le soulagement. Dommage qu’en ce jour spécial dédié à ces soldats de la vie, certains citoyens prendront plaisir à les contacter pour des fausses alertes pendant que d’autres ont besoin de secours. Aussi, ce mois de mai rappelle-t-il combien l’impact du travail et sa considération propulsent l’épanouissement social et l’entraide durable.