Pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la cherté des aliments de base, la promotion des bonnes pratiques représente une priorité car l’Afrique perd 37% de sa production agricole. A cet effet, le Centre d’excellence régional contre la faim et la malnutrition (CERFAM) mobilise les parties prenantes à l’échelle internationale et continentale. Cet appui aux petits producteurs se matérialise à nouveau avec l’acquisition de 600 silos pour améliorer le stockage.
Réduire les pertes alimentaires en Afrique, c’est sauver des vies et faciliter le droit à l’éducation de plusieurs enfants. « Près de 282 millions de personnes en Afrique (environ 20 pour cent de la population) souffrent de sous-alimentation, soit une augmentation de 57 millions de personnes depuis le début de la pandémie de COVID-19. Plus d’un milliard de personnes n’ont pas les moyens de se nourrir sainement. Environ 30 pour cent des enfants souffrent d’un retard de croissance en raison de la malnutrition », alerte le Le rapport 2023 de la Situation régionale africaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition.
La coopération sud sud peut contribuer à surmonter ce défi d’une Afrique qui peine à se nourrir et endure des crises malgré ses terres arables. Avec la participation du CERFAM, du 21 au 23 octobre, la tenue du colloque scientifique international du CAMES sur la durabilité des systèmes alimentaires et la promotion des ressources alimentaires locales pour la résilience des ménages en Afrique, augure une meilleure approche locale des défis de sécurité alimentaire. Une synergie d’engagement de la communauté scientifique et des communautés rurales en Afrique ouvre des pistes d’innovations locales et de promotion régulières des bonnes pratiques agroalimentaires.
A ce propos, le CERFAM mesure le rôle clé jouer par les femmes pour la productivité durable et la résilience du secteur primaire. Cela dit, en plus des réflexions sur des solutions durables en vue d’améliorer les conditions de travail et de vie des petits producteurs locaux, l’obtention de matériels pour la conservation de leur production soulage. Ces 600 silos de stockage permettront aux producteurs de la Guinée et de la Côte d’Ivoire de réduire les pertes agricoles et d’obtenir des revenus supplémentaires. Par ailleurs, le partage d’expertises locales et scientifiques pour l’adoption des bonnes pratiques, la stabilité institutionnelle et la valorisation professionnelle des activités du secteur primaire, restent des démarches essentielles qui vont concourir ensemble à la sécurité alimentaire en Afrique, à la prospérité inclusive et à la durabilité des chaines de valeur sur ce continent.