« Dialoguer est pour moi la pierre angulaire de toute bonne relation, ce d’autant plus lorsque la situation générale est moins sereine ». Cet appel lancé par Guy Parmelin, Conseiller Fédéral Suisse retentit au cours du 55ème Forum économique mondial (WEF) à Davos en Suisse. Rencontre annuelle avec 2500 participants issus d’une diversité de secteurs économiques, sociaux et culturels, le WEF se tient du 20 au 24 janvier 2025 dans un contexte de violences multiformes dans le monde, de tensions et de détérioration globale de l’équilibre environnemental.

Ce 55ème Forum économique mondial de Davos, commune réputée « berceau » des sports d’hiver, se déroule à un moment critique où l’ONU lance l’année internationale de la préservation des glaciers. Cela démontre la gravité du réchauffement climatique. Une crise imprévisible dont les conséquences économiques, sanitaires et culturelles interpellent à repenser et améliorer le leadership économique.

Deuxième pays le plus vaste d’Afrique, la République Démocratique du Congo(RDC) est présente au 55ème Forum économique mondial de Davos. Le Président Félix Tshisekedi, Chef de l’État de ce pays participe au WEF et promeut une approche économique circulaire avec davantage d’équité sociale. Ainsi, lors du panel, « Le dernier poumon de la terre », son intervention a porté sur la création de la plus grande réserve forestière tropicale protégée au monde dénommée « Le Couloir vert Kivu-Kinshasa ».

Connue sous le nom de « Réserve du fleuve Congo », cette réserve va favoriser la sauvegarde de l’avenir du Bassin du Congo. Elle s’étend sur 550 000 km², dont 285 000 km² de forêt primaire et 60 000 km² de tourbières intactes. Sa préservation et sa valorisation vont générer de nombreuses opportunités socioéconomiques pour les populations d’Afrique et celles d’ailleurs. « Le Couloir vert Kivu-Kinshasa » représente une solution pour la résilience climatique, sanitaire et économique de l’ensemble de l’humanité.

Le Forum économique mondial de Davos réunit plusieurs potentiels partenaires socioéconomiques autour des enjeux stratégiques communs. Au cours de son intervention le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a dénoncé le manque de collaboration dans un « monde de moins en moins gouvernable » menacé par l’IA non réglementée et les perturbations climatiques.

Il n’y a pas de planète B et même si c’était le cas, nous avons le devoir d’améliorer notre existence, avec responsabilité et respect pour notre mère nourricière, la Terre. En plus des souffrances imprévisibles pour tous, « les changements climatiques pourraient précipiter jusqu’à 132 millions de personnes dans la l’extrême  pauvreté d’ici 2030 », alerte le FIDA (Fonds international de développement agricole).