L’épiscopat togolais et une large majorité présidentielle sont à couteaux tirés à l’orée d’une élection pour déterminer le futur chef de l’Etat de ce pays membre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest(CEDEAO). L’épiscopat et les gouvernants ne s’accordent pas sur les conditions d’une compétition démocratique inclusive.
Dans une lettre adressée au Conseil épiscopal justice et paix(CEJP), le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales fustige le Secrétaire du CEJP. Et, celui-ci discrédite la participation de l’épiscopat comme observateur à la prochaine élection présidentielle du 22 février 2020. Pour le ministre Payadowa Boukpessi, le CEJP « n’est pas qualifié pour assurer une observation neutre et crédibles des élections ». Allant jusqu’à dénoncer la crédibilité et les origines des financements de cette organisation. « Le refus de communiquer vos sources de financement est la preuve que cette organisation est téléguidée par une ou plusieurs organisations que vous ne voulez pas dévoiler », accuse la majorité présidentielle à travers une précampagne incisive.
Ainsi, le CET(Conseil des Évêques du Togo) et le CEJP malgré les appels à « une élection paisible, libre, transparente et équitable », se trouve à nouveau à couteaux tirés avec les gouvernants à une semaine de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle 2020 au Togo. En plus du président sortant Faure Gnassingbé, huit candidats sont en lice à cette élection. Il s’agit de Jean-Pierre Fabre, Agbéyomé Kodjo, Tchabouré Gogoué, Geouges William Kuessan, Mohamed Tchassona Traoré et Komi Wolou. Au-delà du Togo, l’Afrique de l’ouest rythme aux sons de plusieurs compétitions électorales le long de cette année 2020.