Une reconnaissance en appelle une autre. Après que le Ghana soit désigné pour abriter le siège du Secrétariat de l’institution de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), son chef de l’État vient d’être distingué « meilleur président africain » par un éminent organisme de recherche canadien, Les Leaders de demain. Le Canada à titre de rappel est l’un des pays dont l’exemplarité de la gouvernance, la culture de la paix de l’épanouissement social font l’unanimité.
Au terme de ce sondage international, les enquêteurs sont parvenus à la conclusion que le président déploie des politiques positives axées sur le mieux-être des citoyens. Lesquelles politiques sont accueillies très favorablement par les populations. Ce qui lui vaut d’être considéré comme l’homme du peuple. Nana Akufo-Addo arrive ainsi en tête du classement africain et troisième à l’échelle mondiale des « meilleurs présidents visionnaires » pour l’année 2018. Une confirmation.
En effet, le groupe de réflexion américain World Vision Forum a précédemment produit une étude sur la question de la gouvernance dans le monde. L’organisation a prononcé un classement identique.
« Je réfléchi aux futures générations non aux futures élections », aime-t-il à dire celui qui se bat depuis son accession au pouvoir en 2016 pour l’autodétermination de son pays. Un engagement à la fois pour son pays et pour le continent.
Lors du Forum de la Diaspora africaine tenue en France mi-juillet, Nana a réitéré son message aux africains, et au monde. Pour lui, « Il n’est pas normal que le continent qui a les ressources les plus riches du monde soit également le foyer des plus pauvres de la planète. Cette déconnexion n’est pas une bonne chose, et nous devons travailler pour changer cela ».
En synergie avec un certain Paul Kagamé du Rwanda, Nana Akufo-Addo considère que cette transformation ne peut se produire qu’en changeant de discours sur l’Afrique. « Il n’y a pas de Père Noël qui va venir développer l’Afrique », insiste-t-il avant de rappeler que les décennies de relations après les indépendances n’ont pas entraîné la transformation socioéconomique dans les pays africains. En présence de son homologue Français Emmanuel Macron, et devant la diaspora africaine en France, le président Ghanéen lance un appel à ses pairs : « Cette relation a enrichi l’Europe, mais pas l’Afrique. Nous devons changer cette dynamique et nous ne pouvons le faire qu’en prenant les mesures qui s’imposent pour notre avenir ». Dans cette perspective, le Ghana a mis fin au programme d’assistance du FMI avec ses corollaires d’ajustements et d’assujettissements.
Avec cette énergie impulsée du Ghana, les deux principaux producteurs de cacao au monde dont la Côte d’Ivoire en tête, luttent pour une amélioration du prix d’achat des fèves.
La créativité Ghanéenne et Nigériane est une renommée qui a bercé plusieurs générations. La pluralité des formes d’accès à l’éducation et un leadership résilient abondent les mentalités locales.
Le Ghana est aussi un modèle de bonne gouvernance à cause de ce discours politique moins opaque de sa classe dirigeante. Ce qui construit la redevalabilité et la transparence. Sur les scènes nationales comme internationales, les contributions du Ghana s’affirme avec respect mais avec clarté. Une approche démocratique ancrée depuis les années Rowling. Ainsi, chaque président successif a contribué à assoir ce positionnement dans les mentalités. Une volonté active d’autonomie affirmée et de respectabilité. « Le meilleur président Africain » est d’avis que le développement des pays du Sud passe par des partenariats et des associations avec les pays du Nord pour bénéficier de savoir-faire et de réseaux. Mais, « c’est à nous de définir cette relation que nous voulons avec le reste du monde » renforce-t-il.