La justice est soumise à rude épreuve en Guinée. Ce pays d’Afrique de l’ouest dont le territoire se compose de 30% de forêts subit de plein fouet l’orpaillage clandestin, le braconnage et l’abattage illicite d’espèces végétales. L’environnement politique, il faut le reconnaître, sert de passerelle et de passoire à cette relation de prédation.

Établir une loi fondamentale en Guinée a causé des centaines de morts. Ce texte promulgué dans la frustration sociale est à nouveau dénoncé avec l’ensemble du système juridique comme « une illustration éloquente du mépris de l’Etat de droit ». En plus de cette grave déception exprimée par l’opposition, de main d’hommes, l’Ordre des Avocats estime que l’état des lieux de la justice en Guinée s’apparente à de « la délinquance juvénile ». Normal, dans un pays où une série de violences consécutives sommeillent pour des bases démocratiques et sociétales. Les prisons sont surchargées à 200%.

S’ils se traitent ainsi entre eux de la même espèce, que feront-ils de nous s’interrogent d’autres enfants de Dame nature ?

Dans la forêt des chimpanzés de Bhoundou Bori, l’affaire des 500 madriers coupés avec autant de mépris implique aux premières suspicions le vice-maire de Kouratongo, Habib Baldé, propriétaire d’une tronçonneuse. Le Juge de Paix de la localité, Souleymane Kouyaté, assure d’un suivi transparent et responsable de l’affaire. Les forêts de ce pays et celles d’Etats de la communauté régionale ouest africaine se constatent des dégâts autant catastrophiques, malgré de nombreuses campagnes et sanctions. L’orpaillage et les trafics illicites d’espèces animales et végétales se poursuivent en force. Cette mainmise sur les ressources naturelles et extractives menacent la santé humaine tout comme la biodiversité.

Cependant, il n’y a pas que ces cascades de violences en Guinée. A 40 km de Conakry, les cascades de Soumba rappellent à tous la place vivifiante de la nature pour un épanouissement humain durable.