Les écoles s’ouvrent en Côte d’Ivoire pour l’année académique 2019-2020, boulevard qui mène tout droit vers l’émergence annoncée. Fumoirs, repères de gnambros, profanation des honneurs de la République, avertissements et interpellations judiciaires ont largement occupé le temps et l’intellect de la jeunesse durant les vacances. C’est la rentrée, mais cela risque de demeurer, comme les années précédentes. Ces ponts de l’apprentissage, les bibliothèques, sont rares comme certains nouveaux ministères inspirés par la nouvelle équipe gouvernementale, largement critiquée.
A parcourir les voies express d’Abidjan, apercevoir sur les domaines publics comme privés l’affichage de produits divers, rassasie à satiété. Sauf, l’intellect.
Le long du célèbre boulevard Latrille réaménagé mille fois, les bibliothèques se comptent. Là encore, quelques unes se dénichent dans des structures à spécialités.
D’Adjamé à Bingerville, comme de l’Eglise Saint Jean à la Riviera golf, la culture du livre est absente. Une fois à la Riviera 2 jusqu’au Terminus 82 à Angré, le cimetière intellectuel est entretenu avec brio. Et pourtant, le livre c’est d’abord l’affaire de l’État pour la qualité de sa propre survie.
Comment lire une fois à Yopougon Siporex, « boulevard Alassane Ouattara ». Si, le long de cette route, la construction des ponts entre les neurones n’est pas la priorité. Des carrefours portant les noms d’hommes politiques on en trouve si facilement en Côte d’Ivoire. Mais pas des bibliothèques !
A Port-Bouët, quand la Côte d’Ivoire dit « Akwaba », aucune bibliothèque sur le boulevard Giscard-d’Estaing pour offrir cette hospitalité.
Pas besoin d’évoquer le cas de l’axe principal de la célèbre commune d’Abobo transportant à Anyama.
Alors que, la mégapole économique vit au rythme de milliards. Si la promotion du livre n’y trouve pas l’engagement étatique, ce ne sera pas dans les villages que l’éducation à la lecture trouvera échos favorables.
Le livre est loin. Ivresse. La formation initiale ou continue est plus accessible dans d’autres types d’attractions cultivées à outrance au détriment de la livresque, cette voie d’un capital humain pour le succès durable de la Côte d’Ivoire. Des écrivains ministres de la culture le pays en regorge une pléthore dans ses annales inconnues.