« La fraude la mieux ourdie a pour point de départ une stupidité de la conscience » souffle Georges Send dans confession d’une jeune fille. Cette citation aurait pu être l’un des sujets du Baccalauréat 2019 tellement la supercherie s’est emparée du système éducatif ivoirien, dans un environnement global de corruption et de prédation. Après une précédente enquête sur l’examen du BEPC et les révélations de corruption et fuites massives sur l’ensemble du territoire national, Afrique Pacifique s’est penché sur l’examen du Baccalauréat,1er diplôme universitaire.
Sujet 2 du Baccalauréat 2019:« Le progrès technique réduit-il la place de la religion dans la société ? ».
Ce sujet des Séries A1- A2 a fuité une vingtaine de minutes après le début de la composition (voir photo ci-dessous) pour ceux qui ne l’ont pas eu plutôt par des réseaux plus sophistiqués que ceux du progrès technique.
En effet, malgré les menaces de la ministre de l’éducation, Kandia Camara, la fraude perdure.
Le progrès technique alimente cette fraude. Les smartphones sont les nouveaux intercalaires dans chaque compositions. Interdits, ils se retrouvent en salle d’examen contre argent offert, comme constaté au cours de cette immersion.
Malgré des mesures dites strictes, les élèves réussissent a avoir accès aux salles d’examen avec leurs téléphones. Les personnes chargées des fouilles laissent passer les examinés en échanges de compensations financières. De même également pour des surveillants qui autorisent l’élève à consulter son téléphone.