Après ses échecs répétés en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Togo, la CEDEAO sous le regard coupable de l’ancien oppresseur, la France, s’efforcent à deux pour trouver une solution à la crise au Mali. C’est officiel, l’Assemblée nationale de ce pays est une mascarade parlementaire.
Plus d’un trimestre après des législatives tenues malgré les risques sanitaires, l’agacement du peuple sort des grins. Les rues maliennes sont envahies avec une force coalisée, le M-5. C’est le MOUVEMENT DU 5 JUIN. La force d’un ras-le-bol populaire en communion depuis cette date comme un os dans la gorge du clan IBK. La CEDEAO vole au secours à ce stade.
Le clan d’Ibrahim Boubacar Kéita(IBK) après avoir multiplié les méfiances à son endroit par une corruption insolente, s’octroie le pouvoir de détourner les votes des citoyens. La demission d’une trentaine de députés exigées par la CEDEAO confirme l’ampleur de la forfaiture. Lors de plusieurs réunions consécutives, dont la dernière en date, ce lundi 27 juin. Le Président du parlement n’est pas épargné par ce scandale de fraude.
Dans son communiqué, le gouvernement IBK suite à la médiation de la CEDEAO « exprime sa totale adhésion » pour « la mise en oeuvre diligente » solutions proposées. Reste à savoir la réaction du M-5, qui exige la démission de l’exécutif.
Plus de 20 000 soldats français et fonctionnaires onusiens se trouvent sur le territoire malien pour résoudre la crise sécuritaire. Dix fois plus d’enfants sont privés d’écoles depuis lors au Mali. La crise sanitaire de la Covid-19 fragilise davantage ce pays, et l’urgence humanitaire alimentaire touchent des millions de familles.
Pour l’heure le M-5 marque une trêve jusqu’à la célébration de la Tabaski. Mais, la crise politique peut éclater et dégénérer à tout moment. 11 morts officiels dans un climat d’insécurité et de précarité face auxquels les populations prônent la désobéissance civile.