Des cas de Covid-19 alertent dans le district de N’goma à l’est du Rwanda. Un centre de détention contaminé par la Covid-19 enregistre 72 cas. La situation sanitaire en milieu carcéral préoccupe.
L’application des mesures barrières en milieu carcéral se présente comme un double supplice. Dans ces lieux de détention surchargés, respirer sans masque est déjà pénible. Au Rwanda, après la détection de 72 personnes atteintes du Covid-19, les autorités sont face à un signal à prendre avec sérieux, pour l’adoption d’une vigilance accompagnée de mesures pratiques. Surtout que, avant le déclenchement de la crise sanitaire de la Covid-19, le chanteur Kizito trouvait la mort de manière suspecte dans une cellule.
La promiscuité et l’insalubrité de nombreux lieux de détention exposent à une foultitude de maladies mentales et physiques. Le respect des mesures barrières dont le port du cache-nez et la distance entre personne isolent les détenus davantage. Pendant qu’ils en souffrent, les risques demeurent dans cet environnement où l’application des gestes barrières reste incertaine.
En Guinée, le greffier en chef de la prison de Kindia est décédé après une contagion au Covid-19. Amnesty International dénonçait bien avant, 58 cas de Covid-19 dans une prison de Conakry.
Ces fréquentes incarcérations d’opposants ou de manifestants dans ces deux pays se déplorent sans cesse. Les crises politiques et sécuritaires dans l’ouest de l’Afrique exposent la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina à autant de risques sanitaires en milieu carcéral. L’univers carcéral francophone offre en plus des craintes de tortures au Congo, au Cameroun, tout comme l’Egypte. La surpopulation carcérale et les conditions générales de détention favorisent une vulnérabilité profitable au tueur Covid-19. Ce virus à la limite n’est même pas complice de ces morbidités et pourrait bénéficier de circonstances atténuantes face à un juge. Ce mardi la population manifeste en Guinée pour réclamer l’accès à l’électricité. Les prisons attendent plusieurs manifestants. L’on devine le degré d’obscurité dans les prisons. Une culture de la dignité humaine revient comme point névralgique des leaderships.