Entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun qui va soûler qui autour d’un verre ? L’eau est rare mais l’alcool est là dit-on !
Toute la famille est présente auprès du couple. « Il fallait partager ce moment avec eux », lance un sexagénaire venu spécialement de l’intérieur du pays.
Après deux années passées à l’école de gendarmerie, Rolland célèbre sa sortie. Parents, amis cosmopolites ont apporté des présents. Dans le lot, une prédominance, de nombreuses bouteilles d’alcool. Du vin, des commandes de bières et surtout une quantité de bouteilles de boissons fortes qui garantit le dahico( l’ivresse). Sur la douzaine de bouteilles, il est marqué » Made in India ». Ce sont des liqueurs, du Gin, du Whisky en provenance de ce pays asiatique. Ces produits ont conquis le marché ivoirien depuis quelques temps. Chez les grossistes, dans les maquis et caves on en rencontre aussi, à des prix accessibles en divers formats. Ce sont les compagnons des détentes et réjouissances.
En zone urbaine et rurale ils sont disponibles au coin de rue, pas besoin de moment solennel. Dès le réveil des clients vont toquer pour réclamer leur dose.
Le gouvernement ivoirien a pris des mesures pour canaliser ce flux de fûts alcoolisés à la portée d’adolescents et qui rapproche les générations bien plus qu’un bouquin. Mais les rues abondent toujours. Les transporteurs surexcités exposent les populations au quotidien.
En Belgique, la hausse de consommateurs d’alcool de moins de 17 ans en 2017 admis aux urgences a alerté le conseil supérieur de la santé sur les risques qui présagent. Récemment chez le fournisseur indou, au moins 150 décès ont été constatés suite à une intoxication alcoolique.
Si, le ministère du commerce a fait montre de rigueur par la fermeture momentanée des entreprises MIB et MIBEM douées dans la fabrication des célèbres boissons «Calao», «Pastis », «Lord Jack» et « Château de France » entre autres, un contrôle tout aussi rigoureux du trafic des boissons «made in India» ne serait certainement pas de trop.
Dans la périphérie du District d’Abidjan, le journaliste Assalé Tiémoko, maire de la ville de Tiassalé a interdit l’accès au maquis aux mineurs.
D’évidence, l’Afrique serait forte d’une jeunesse en bonne santé avec un accès plus facile à l’éducation qu’aux bouteilles à forte concentration d’alcool. Cependant, est-ce que ce message ne tombe pas dans les oreilles de clandestins ivres d’enrichissement à tout les prix ? La classe dirigeante est gangrenée par la corruption.
Une chose est sûre pour l’heure, au Cameroun, l’augmentation du coût de l’alcool émeut bien plus que les cas d’intoxications mortelles et la flambée des produits de premières nécessités tels le riz, le poisson.