Plus d’une semaine de garde-à-vue et une peine d’un mois de prison. C’est le sort de ces deux jeunes musiciens de rue, Mehdi Achataou et Mouataz âgés respectivement de 28 et 25 ans. La justice les accuse de « refus d’obtempérer » et « violence à l’encontre de fonctionnaires publics », au cours d’un accrochage survenu mi-novembre lors de leur interpellation.
Ces artistes se produisaient sur une place publique de la capitale marocaine. Cet espace dénommé « place des Nations Unies », très prisé par les artistes locaux, est interdite de prestations depuis mars 2017 pour limiter la nuisance sonore à Casablanca. Plusieurs artistes et associations ont manifesté contre cette mesure.
Certes les deux musiciens bénéficient d’un sursis. Mais, leur garde-à-vue et condamnation continue d’indigner le monde de la culture et celui des droits de l’homme au Maroc qui dénoncent une criminalisation de l’art de rue. En 2013, 14 jeunes musiciens amateurs avaient été condamnés pour des motifs identiques.