Au Togo, des violations des droits de l’homme en cascade s’observent encore, suite aux contestations des récentes modifications institutionnelles contestées pour favoriser la pérennisation du régime Gnassingbé au pouvoir. « Au cœur de Lomé, les forces de l’ordre traquent sans relâche des manifestants pacifiques. Une scène qui illustre l’étouffement des libertés au Togo », dénonce Abdou Junior Cissé, défenseur des droits de l’homme au sein de ligue AFRICTIVISTES. Des artistes, des femmes, des familles, subissent des menaces, des intimidations, des séquestrations et des agressions; les images sont choquantes.  Vent debout, les contestations persistent et des manifestations sont en cours du 26 jusqu’au 28 juin malgré, des restrictions du droit à l’information et sur l’internet.

Solidaire avec « les citoyens et les acteurs de la société civile, engagés pour une gouvernance démocratique et respectueuse des droits humains au Togo », la ligue AFRICTIVISTES mobilise la communauté sous régionale pour une résolution durable de cette crise institutionnelle au Togo. « Nous appelons S.E. M. Julius Maada Bio, nouveau président en exercice de la CEDEAO, à engager un dialogue avec les autorités togolaises pour garantir le respect strict des libertés publiques notamment à l’approche des nouvelles mobilisations prévues les 26, 27 et 28 juin », lance-t-elle.

Face à l’impasse de cette rupture de la confiance sociale, la dynastie Gnassingbé qui comptabilise plus d’un demi-siècle au pouvoir, après une succession de père en fils, déploie des hommes encagoulés et l’armée pour de violentes répressions en vue d’étouffer les manifestations des populations. Sauf que, ce recours disproportionné à la force pour opprimer les peuples ne fait qu’amplifier les colères sourdines ou manifestes.

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A propos des forces de sécurité exposées à des poursuites internationales, au regard des actes de tortures déplorés par le Conseil de l’ordre des médecins, Amnesty International et bien d’autres, Elan, cette citoyenne engagée affirme : « nous sommes plus en insécurité avec eux qu’avec quiconque ». Tout ceci, à juste titre, après l’arrestation du Docteur Ayitevi Firmin Elom Hounou-Adossi lors des manifestations du 6 juin dernier et l’internement  de l’artiste Aamaron, manu militari, en détention psychiatrique.

Ainsi, au Togo, dans ce pays d’Afrique de l’ouest, l’oppression, la répression et la liste des personnes en prison ou contraintes à l’exil pour leurs opinions politiques divergentes reste longue.

La ligue AFRICTIVISTES martèle cet appel : « tous les manifestants arrêtés pour avoir exprimé leur liberté de manifestation doivent être libérés sans conditions en respect des articles 32 à 35 du protocole additionnel de la CEDEAO pour la démocratie et la bonne gouvernance ».