« Si la situation ne s’améliore pas, il y aura pénurie de millions de cartes, et cela affectera directement les consommateurs du monde entier dans la mesure où ils ne pourront pas obtenir une carte bancaire nouvelle ou renouvelée », alerte Jacques Doucerain, président de la SPA (Smart Payment Association). Voici le défi qui préoccupe les services monétiques mondiaux, en plus de relever celui de l’accessibilité des systèmes financiers.
La SPA note après le secteur secondaire, dont celui de l’industrie automobile, la déperdition de puces incorporées dans les cartes bancaires. Certes, Intel envisage des investissements supplémentaires pour accroître la production de puces, mais la forte demande mondiale pourra-t-elle être satisfaite… En effet, il y a au moins trois milliards de cartes bancaires émises chaque année dans le monde.
La monétique favorise une économie réelle inclusive et brise les barrières au rapprochement humain, par l’aide financière. Avec 554 milliards de dollars US, de « fonds envoyés par les travailleurs migrants » en 2019, l’ONU annonce une baisse liée à la Covid-19, sans craindre une remontée à 470 milliards en 2021 contre 445 en 2020. L’inaccessibilité de la carte bancaire d’un migrant constitue un dommage pour des micro-entreprises et des familles.
Le volume des paiements réalisées à partir des cartes bancaires en France atteint 594, 8 milliards d’Euros. Un guichet qui ingurgite une carte bancaire en ces temps de pénuries court le risque d’être démoli par le client au cœur meurtri. Par contre, ralentir la transformation des économies des pays en développement, risque d’accroître les espérances dans la finance informelle.
De nombreux détecteurs sont composés de silicium. La Chine, pays où débutait la Covid-19 se classe au 1er rang mondial de la production de silicium (Si) avec une offre écrasante estimée à 71% de la production mondiale.