Dans cet autre témoignage sur les mutilations génitales féminines, notons la présence du traumatisme qui perdure chez plusieurs femmes. Le cauchemar des circonstances ressurgit. Certaines victimes dans les familles arrivent à s’impliquer pour éviter à d’autres filles la brutalité de l’excision. Evelyne Deba, Journaliste, raconte comment le calvaire de l’excision s’éloigne d’elle malgré les insistances autour. Le rôle protecteur des familles est fondamental pour stopper les mutilations génitales féminines.

 » J’ai échappé à l’excision

À l’ouest de la Côte d’Ivoire dont je suis originaire l’excision est une pratique courante
Ma mère a subi beaucoup de pression lorsque j’étais enfant pour que je me fasse excisée elle n’a jamais cédé.

Le récit effrayant de mes grandes soeurs qui étaient passées chez la matronne me donnait froid dans le dos. J’avais peur, très peur… Elles ne souhaitaient pas que je subisse le même sort…

On avait dit à ma mère que je ne deviendrais pas une femme…j’etais l’objet de railleries dans la famille, celles qui sont passés par ce rituel sont célébrées reconnues comme courageuses… pourtant les conséquences sont nombreuses(…).

Le nord-ouest (75%) le Nord (73%), et l’Ouest (62%) restent en tête des régions les plus touchées par ces mutilations.

Infection à VIH/Sida, hémorragie, traumatisme psychologique, complications de grossesse…sont entre autre les conséquences des mutilations génitales.

Dans le cadre des reportages que j’ai réalisés sur le sujet j’ai rencontré de nombreuses femmes victimes de l’excision, j’ai vu leur souffrance…j’ai vu leur désarroi..certaines ont contracté des maladies avec lesquelles elles devront vivre.

Conjuguons nos efforts pour mettre fin à cette pratique. Unissons-nous pour faire comprendre à nos parents que l’excision de la femme est néfaste.

Le thème de l’édition 2021 est à propos :
 » Aucune excuse pour l’inaction mondiale: unissons-nous, finançons, agissons ».