Année électorale, 2020 c’est aussi l’année de la note 20/20 dans tous les secteurs comme l’augurent les citoyens en terre éburnée. Le gouvernement aussi a promis l’émergence dont l’horizon devrait être avéré cette même année. Un défi pour lequel l’industrie extractive et aurifère spécifiquement doit jouer un rôle plus important. Tout le pays rythme aux coups de pioches surtout que le coût de l’or va bon train à niveau record mondial. Au dernier conseil des ministres, les industriels du secteur ont été gratifiés d’une bonne année dorée, avec quatre permis miniers de recherche paraphés par décret présidentiel.

Après l’extension de la zone de recherche initiale attribuée à la société LA MANCHA COTE D’IVOIRE SARL, dans le département de Zouan-hounien, quatre entreprises réparties sur l’ensemble du territoire obtiennent leurs tickets pour la recherche du métal doré. Cependant sous ce soleil tropical, le terrain regorge d’autres défis hormis le profit des substances minérales découvertes. Les relations entre occupants des sols, autorités administratives, orpailleurs et industriels fragilisent la profitabilité durable de l’activité minière.

Les conflits communautaires sur les questions d’indemnisations sont à craindre encore plus au cours de cette année électorale. La plupart des nouveaux permis délivrés concerne des zones réputées pour l’orpaillage clandestin. Dont, les impliqués sont armés et se sont déjà attaqués à plusieurs reprises aux forces de sécurité. Plusieurs localités enregistrent ces violences insolentes répétitives.

A l’approche des échéances électorales, l’achat des consciences atteint une hausse vertigineuse au point d’entraîner des dérives sécuritaires. Les communautés rurales durement éprouvées par la pauvreté sortent la machette les unes contre les autres pour un futur billet d’Eco.

Par ailleurs, il convient de  noter que l’extension massive de l’activité extractive s’effectue alors que la déforestation menace la Côte d’Ivoire dans les zones ciblées. Le ministère des eaux et forêts évalué à 4.4/10 est en quête de financement pour déployer sa Stratégie nationale de préservation, de réhabilitation et d’extension des forêts dès ce premier trimestre de l’année des notes 20/20. Pendant ce temps, Mbengué, Ouangolodougou, Yamoussoukro, Bouaflé, Soubré, Buyo, Divo et Oumé, seront davantage exposées aux turbulences environnementales et sécuritaires, quand ces permis de bonne année se déballeront en cette année électorale.