Des milliers d’emplois proviennent de la filière du lait. Cependant, si cela est une réalité en France, l’ensemble de l’Afrique de l’ouest patauge pour approvisionner ce dense marché régional et professionnaliser le secteur. D’où, l’engagement d’une cinquantaine d’organisations dévouées pour l’amélioration des pratiques et le développement économique de la filière lait dans l’espace CEDEAO. « Le public est également invité à soutenir la cause du lait local en signant la pétition en ligne qui a déjà mobilisé plus de 38 000 personnes », lance la coalition pour le sauvetage du lait local.

L’inauguration d’une industrie laitière à Réfane, au Sénégal, ce mardi 01 juin augure de la création d’au moins 1100 emplois directs et 800 emplois indirects à moyen terme. En effet, l’Afrique de l’ouest regorge d’atouts pour optimiser la productivité économique et la professionnalisation de la filière lait. De plus, le marché local galope à presque 400 millions d’habitants. Cette forte démographie nécessite une économie durable et prospective. Mais, l’Union européenne, les pays du maghreb et asiatique dominent en part de profitabilité dans l’agroalimentaire en Afrique de l’ouest. La concurence massive des produits laitiers importés déstabilise la filière lait dans l’espace ouest-africain. En France, 300 000 emplois sont générés par la chaîne de valeur du lait. En sus, avec une centaine de métiers professionnels, perpétués dans un dispositif de formation accessible et structuré. Résultats : plus de 39 milliards d’euros comme chiffre d’affaires réalisés par la filière laitière. « La production laitière fait partie de notre identité, au service de notre souveraineté alimentaire », insiste Julien Denormandie, ministre français de l’agriculture et de l’alimentation. Son pays occupe le deuxième rang des producteurs de lait en Europe. Doté, par ailleurs de plusieurs investisseurs locaux dans le Top 25 mondial.

Du côté de la CEDEAO, elle vise une production de dix(10) milliards de litre d’ici 2030 contre cinq(5) milliards, pendant qu’elle glande sur les réformes nécessaires. Seulement 2% du lait local est collecté et transformé en Afrique de l’ouest. Les restrictions et souffrances liées à la crise sanitaire Covid-19 affectent davantage cette filière. La rentabilité de la filière lait en Afrique de l’ouest attire pourtant le marché extérieur en surproduction. Cette nouvelle entreprise canadienne qui s’implante au centre du Sénégal compte obtenir plus de 12 milliards de FCFA pour une production de 14 millions de litres de lait avec 1200 vaches. En 2019 la collecte laitière en France produit 23,8 milliards de litres de lait.

« Nous attendons des dirigeants de la CEDEAO des mesures rapides et efficaces, notamment le financement et la mise en œuvre du Programme Prioritaire d’Investissements pour la promotion des chaînes de valeur du lait local. Des millions de personnes sont concernées », insiste la coalition pour le sauvetage du lait local. Il s’agit d’une urgence pour les générations présentes et avenir livrées aux groupes armés, à l’immigration clandestine et en manque de visibilité pour sa sécurité globale. Surtout que, le développement de l’économie locale contribue à la dignité humaine et la protection de l’environnement. L’initiative « Mon lait est local » vise à soutenir le partage de compétence scientifique dans ce sens. Pour un développement durable et une paix stable. Ensemble.