Hormis ce conducteur décédé dans le quartier de Skillebekk, les routes d’Oslo, en Norvège, n’enregistrent aucun décès sur l’année 2019. Une ville qui donne de l’espoir face à la tragédie mondiale de l’insécurité routière. Ce drame qui arrache la vie principalement aux enfants et aux piétons. En Afrique, zone du pic, l’entame de l’année 2020 a été saupoudrée en Côte d’Ivoire par de nombreux deuils liés à l’insécurité routière malgré des sensibilisations.
Au nombre de 14047, uniquement dans le cadre des interventions répertoriées par le GSPM, les accidents de la circulation représentent plus de 61% des alertes-secours. « Les accidents de la circulation ont enregistré à eux seuls 24907 victimes, soit 86,82% des victimes de l’année » qui ont pu bénéficier d’un déploiement des secours officiels, notifie le GSPM pour l’année 2019.
Le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires(GSPM) de Côte d’Ivoire alerte par l’annonce d’un demi-millier de pertes en vies humaines. Soit, 537 morts. Un chiffre siamois au décompte macabre sur les terres de la Teranga, pays de la même zone ouest africaine. En effet, au Sénégal, en 2018 les autorités ont recensé 532 décès causés par les accidents de la route. En guinée, pays frontalier à la Côte d’Ivoire et au Sénégal, le bilan annuel des accidents déclarés avoisine les 400 morts. Le drame est général. L’Afrique, ce continent qui se cherche une voie d’industrialisation importe des véhicules massivement et ses enfants en meurent autant. Avec seulement 2% du parc automobile mondial, la mortalité routière en Afrique affecte à un niveau record l’humanité. D’où,la responsabilité de toute la chaîne de production d’automobile mondiale.
Oslo passe à la vitesse de l’espoir
Parmi les millions de victimes décédées chaque année sur les routes (1,35 million dont 500 enfants par jour) du monde, Oslo, se retire du carambolage. La ville norvégienne se positionne comme un modèle de mobilité routière sécurisée. Le lancement du programme objectif « Vision Zéro » a réussi son challenge en 2019. Piétons, cyclistes et enfants, ces principales victimes de l’insécurité routière ont été épargnés le long de l’année. Aucun décès signalé.
La limitation des vitesses, l’adaptation des routes pour la protection de chaque type d’usager, la sensibilisation, constituent quelques solutions simples et pratiques qui montrent leur efficacité à Oslo.
L’accès à l’automobile s’intensifie au niveau planétaire. A quelque mois du salon international de l’automobile de Génève, un engagement multilatéral pour la sécurité des routes et des moyens de transport devient une urgence sécuritaire mondiale. En Norvège une centaine de décès causés par les accidents sur les routes ont été comptabilisés autant en 2018 qu’en 2019. Durant cette période, dans le monde, plus de 96,5 millions de ventes de véhicules sont effectuées. Un record dépassant de 31% les ventes en 2010. La course à la mort sur les routes commence depuis la fabrication d’automobiles et traduit une léthargie de certains Etats à l’endroit de la sécurité de leurs populations.