En moyenne 6000 accidents de la circulation sont enregistrés sur les routes ivoiriennes. 600 morts  dénombrés et 13 000 blessés dont des cas graves entraînant l’invalidité de plusieurs victimes. D’après l’Office de la sécurité routière, 94% des accidents sont dus aux facteurs humains. La formation n’est pas de mise dans le secteur.

Le gouvernement ivoirien avec l’appui de l’Union européenne et la Banque mondiale lancent une reforme en vue de professionnaliser le secteur. Principal axe de la réforme, la formation.  Désormais, tout acteur des transports terrestres doit suivre une formation obligatoire avant d’entamer son activité, gestionnaires et transporteurs confondus. Le ministère vise ainsi à réduire sinon supprimer les comportements dangereux des transporteurs sur les routes pouvant entraîner des accidents et améliorer la gestion des entreprises pour une meilleure performance.

Le transport est un pilier du développement. La Côte d’Ivoire est un carrefour économique important en Afrique de l’ouest. Elle pèse 40% du PIB de l’Uemoa. Le transport contribue activement à l’intégration sous-régionale en soutenant le commerce transfrontalier et la libre circulation des personnes. Un vaste marché d’échanges encore sous-exploité. Avec une majorité des acteurs sans couverture sociale.

Une police de sécurité routière est prévue par la réforme. Tous espèrent que cette unité ne contribue pas à amplifier le racket après quelques fanfaronnades. Aux dires de l’inspecteur général de la police ivoirienne, le racket fait perdre autour de 400 milliards F CFA au pays par an. Plus grave, l’OCDE révèle des flux financiers illicites d’au moins 50 milliards de dollars polluant l’environnement des affaires en Afrique de l’ouest.