La motivation est double pour ces reines du commerce local en Afrique et dans le monde en percevant deux femmes candidater à l’OMC. Pour Dr MIAN Antoine, « ce serait un bel hommage à toutes les femmes africaines qui très tôt le matin prennent les marchés pour assurer la pitance de la maison ». Une réaction profonde et pertinente, car, les femmes supplantent une grande partie de l’économie réelle. Plébisciter une femme à la tête de l’OMC traduit un accord harmonieux avec la réalité sociale et les défis globaux. L’Organisation mondiale du commerce(OMC) en ressort grandit certainement.

Investies dans la chaîne de production agricole, en Afrique de l’ouest, les femmes produisent jusqu’à 80% des denrées alimentaires destinées à la consommation, confirme la Banque mondiale. En plus de la restauration, les femmes interviennent pour la commercialisation de ces produits et approvisionnent des surfaces d’achats incontournables. Dans l’industrie manufacturière et agroalimentaire, les femmes se positionnent au centre des transactions pour la consommation. Elles tiennent les rênes de la survie de l’appareil économique comme humain. L’OMC recherche pourtant un nouveau souffle pour son dynamisme.

En Afrique, espace géographique stratégique pour les décennies en mire, il est fréquent de voir des femmes éveillées avant l’aube, et sur pied encore actives au-delà du coucher du soleil. La lumière de ses femmes dont la force se ressent dans de multiples domaines de la vie sociale inspire. L’OMC au carrefour de son introspection à la chance d’avoir des dames comme candidates.

C’est une expérimentée de la maison, avec des qualités reconnues pour contribuer à l’amélioration des performances de l’OMC face aux urgences de la transition économique. De nationalité Kényane, Amina Mohamed est la première femme a présidé les instances les plus importantes de l’Organisation mondiale du commerce(OMC). Elle a aussi une large expérience des relations inter-Etats après avoir occupé le poste de ministre des affaires étrangères dans son pays. Amina relance le challenge pour assurer la Direction générale de l’OMC.

Le Directeur démissionnaire de l’OMC montre l’importance de cette transformation du commerce international. Pour Roberto Azevêdo dont la mission s’achève avec un climat austère imposé par Donald Trump et consorts, « protéger la planète n’est pas un luxe. C’est une nécessité ».  Comme pour dire que si tout devient marchandable, l’OMC ne doit pas être à vendre afin d’être au service des échanges sur une planète vivante.

Relever ces défis nécessite de la diplomatie et un sens poussé de l’intérêt général. Les rivalités économiques s’intensifient bien souvent sans éthique. La candidate nigériane s’investit dans la politique et combine plusieurs expériences avec les instances financières internationales. Ngozi Okonjo-Iweala fut ministre des finances au Nigeria et elle intervient dans plusieurs administrations dont celles de la fondation du milliardaire Bill Gate.

La pandémie du Covid-19 affecte les échanges commerciaux et interpelle simultanément sur les vulnérabilités économiques et environnementales. Car, les conséquences sociales et mentales peuvent être dramatiques comme le prouve cette pandémie qui ferme les gueules.