Avec 51 décès enregistrés, 7 646 cas détectés, dont 5 408 guérisons, le Gabon enchaîne les recours à l’endettement pour affronter la crise sanitaire et économique induites par la Covid-19, selon les autorités. Ce lundi, le ministre de l’économie et de la relance livre ses intentions auprès des institutions financières. Par contre, la vitesse de la dette soulève des craintes.

Plus de 156 milliards de FCFA, voici l’arrondi par défaut du montant cumulé des prochaines dettes que le Gabon sollicite. Les partenaires multilatéraux jugent soutenable le niveau d’endettement de ce pays de deux millions d’habitants. Ce, tout en s’inquiétant de la flore microbienne de corrompus entretenue sur sa superficie. Le Gabon se classe 123/180 selon l’indice dressé par Transparency International en 2019.

En présence de la première femme à la tête d’un gouvernement au Gabon, Rose Christiane Ossouka, un Conseil interministériel valide ces projets d’emprunts répartis en trois. 29,4 milliards de francs CFA, 60, 8 milliards de FCFA et 65, 9 milliards de francs CFA. Avec comme partenaire créancier, pour l’ensemble, plusieurs filiales de la Banque africaine de développement (BAD). Motif principal : relever l’économie du pays pendant la crise sanitaire et économique de la Covid-19. Un plan dont l’impact sur l’économie réelle laisse à désirer selon plusieurs observateurs.

Pendant qu’en avril 2020, le Président Ali Bongo, crée un fonds personnel de 2,1 milliards pour soutenir les plus vulnérables, son pays contracte entre avril et juillet 256,4 milliards de francs CFA avec le FMI, la BAD, BIRD et AFD. Le personnel médical déplore des conditions financières et de travail précaires malgré les risques élevés de contamination.

A l’apparition de la crise de la Covid-19 au Gabon, le niveau de la dette du pays s’élève à 5600 milliards de francs CFA.
Les critères de convergence de la CEMAC fixent le seuil d’endettement à 70 %. Le Gabon en début d’année 2020 se situait à 57%.

Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ali Bongo Ondimba, rassure toutefois ses concitoyens qui réclament la bonne gouvernance. « La justice est au Gabon l’un des piliers de notre Etat de droit, la garante de nos libertés fondamentales, ainsi que la protectrice de tous les citoyens.
Elle doit être exemplaire, diligente et d’une probité absolue », insiste le Président gabonais, ce mardi 04 août, lors du Conseil supérieur de la magistrature.