Arrivé au pouvoir après un scandale de corruptions multiformes qui a noyé son prédécesseur Jacob Zuma, le nouveau président Sud-africain Cyril Ramaphosa assure désormais l’orientation des objectifs de l’Union Africaine le long de l’année 2020. A la lecture de la ligne directrice de cette mandature annuelle, elle brille de forces et de déterminations à impacter les communautés locales. Tout comme votre bulletin Afrique Pacifique, Cyril Ramaphosa et ses pairs choisissent une Afrique amoureuse de paix. Un continent où les armes doivent cesser de frayer les pistes du pillage de l’environnement et du massacre de la ressource humaine. Comme plot de départ, « Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique ».

Le 33ième sommet de l’Union africaine, s’achève ce mardi 11 février 2020 avec un engagement à plus de solidarité pour la paix et l’amélioration des échanges économiques intra-africains. Les communautés locales s’en réjouissent massivement. « On peut le faire, allez africa ! », lance ce citoyen panafricain séduit comme bien d’autres qui n’hésitent pas à faire des propositions.

En plus des pays du G5 sahel, le Soudan et la Libye, comptabilisent largement plus d’un demi-milliard de personnes tuées dans les conflits armées. Par ailleurs, les pertes en vies humaines lors des crises électorales momentanées ne manquent pas. La famine sévit sur ce continent qui dispose des plus grandes superficies propices à l’agriculture. La corruption et les flux financiers illicites gangrènent l’Afrique et n’ont rien à envier à l’aide internationale.

Tout comme la Libye qui détient les plus grandes réserves de pétrole du continent, plusieurs Etats frappés par les violences armées sont des terreaux de ressources minérales. Seulement, l’index 2019 de corruption fourni par Transparency International prouve que les plus mauvais scores viennent des zones de conflits, avec l’Afrique en tête. L’Union Africaine compte accompagner l’Onu pour trouver des solutions à la crise en Libye. D’un autre coté l’Etat du Mali engage un dialogue plus élargi à tous les groupes armés. La paix et la réduction de la corruption fertilisent l’économie et facilitent la justice sociale.

La mise en œuvre de la phase opérationnelle du Plan d’action de l’initiative de renforcement du commerce intra-africain (BIAT) intégré à la Zleca est attendu. Wamkele Mene désigné comme secrétaire général de la Zleca prend la responsabilité d’épauler son compatriote Cyril Ramaphosa afin d’atteindre ces objectifs ambitieux pour l’autodétermination locale .

Au moins 75% des exportations de l’Afrique se constituent de ressources extractives. Alors que, dans la globalité, 80% des entreprises sur le continent sont des jeunes pousses. L’avènement de la Zleca augure des échanges commerciaux avec plus d’équité et d’attention pour la préservation de l’environnement. Le dérèglement climatique et les habitudes de consommations nuisibles y prospèrent à l’image de tant d’abus.

L’autonomie de la femme et le respect de sa dignité passent par une équité économique et la garantie du droit à la paix sur le continent africain. Les femmes sont violées et fortement affectées quand surviennent les conflits armés.

La Zleca se positionne comme le plus vaste espace économique de libre échange au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce(OMC). 70% des femmes s’inscrivent dans le commerce transfrontalier intra-africains. Dans des proportions identiques, elles tiennent la chaîne de production agroalimentaire et la vente manufacturière.

« Faire taire les armes », c’est donner une chance à ces femmes pour qu’elles encadrent leurs enfants et afin que cette jeunesse construise son eldorado dans un cadre social propice.