But à la deuxième minute. C’est une douche froide. Les ardeurs se clament chez les Ivoiriens très mobilisés avant le match. Éliminés par l’Algérie, presque tous supportent le Sénégal à Abidjan. Ils se sentent plus proches de la Téranga, par ailleurs, nourris par des liens socioculturels séculaires entre ces deux peuples d’Afrique de l’ouest.

Le Sénégal domine la première mi-temps. Elle est menée malgré tout. Les tensions sont fortes. En partance pour les vestiaires, une altercation se déclenche entre les joueurs. Un joueur au sol. Il a reçu un coup. Le calme revient avec l’intervention des arbitres et autres membres de staffs.
À la reprise, les Lions redoublent en détermination. Égaliser et marquer le but de la victoire. Attaques à fond. 60ème minutes, une main d’un défenseur Algérien dans la surface de réparation. Le penalty n’est pas accordé après visionnage de l’arbitrage vidéo.

Le Koutoukou monte. Dans ce bistrot qui sert de stade à ces supporters ivoiriens surexcités, cette liqueur interdite après des intoxications meurtrières dans le district d’Abidjan, coule à flot. On fait le chaud avec les moyens de bord. Malgré le froid, certains sont torses nus. « Garçons piles », on dit à Abidjan !

Coup de sifflet final. Sur le même score qu’en 90 face au Nigeria (1-0), l’Algérie remporte la deuxième CAN de son histoire. Le Sénégal, deux finales. Deux perdues.

La grande messe internationale du foot africain prend fin. Le couscous algérien après le Koutoukou l’emporte. La liesse de révolution est décuplée à Alger.