Pays frontalier au Ghana, leader continental de la production aurifère, la Côte d’Ivoire a multiplié son extraction annuelle d’or par quatre au cours de la dernière décennie. En 2019, « la production d’or est passée à 32,478 tonnes contre 24,06 tonnes en 2018 », se félicite la tutelle. Une mention spéciale accompagne se bilan : la descente sur 222 sites d’orpaillage clandestin.
Selon le ministère des mines et de la géologie, en plus d’une hausse de la production d’or, celle de manganèse grimpe à 1 181 803 tonnes contre 791 911 en 2018. Les gouvernants sont à pied d’œuvre pour accroître les recettes générées par les mines. De nombreux permis d’exploration sont lancés et la formation des artisans-miniers figure comme priorité dans l’agenda gouvernemental. A cet effet, le Programme national de rationalisation de l’orpaillage grâce à la Brigade de répression des infractions se porterait comme un charme. Car, sur 429 sites signalés, « 222 sites d’orpaillage clandestin ont été traités », rapporte le ministère. Par ailleurs, plus de 6kg d’or ont été saisis et la justice après une dizaine(13) de condamnations sur la centaine(139) d’arrestations, va recouvrer plus de deux milliards au titre des dommages et intérêts.
Le ministre Jean Claude Kouassi rassure sur la création de nombreux emplois décents dans le secteur des mines et l’obtention d’avantages financiers décuplés pour l’Etat. (…)Pour les ivoiriennes et ivoiriens, plus d’emplois, plus de richesses, plus de prospérité et pour l’Etat de côte d’Ivoire, plus de recettes fiscales s’est-il réjoui.
Seulement, sur la fiche des priorités du ministère des mines et de la géologie, la restauration du couvert forestier le suivi de l’impact local de ce vaste programme minier national se perçoivent peu.