Le fameux navire OCEANPRINCESS débarque au port de Conakry avec une importante cargaison de riz, le 18 novembre 2018. Refoulé pour son contenu « impropre à la consommation », il mettra le cap sur Lomé au Togo pour déchargement. Il y sera confronté au refus de débarquement des autorités locales avant de se diriger sur Abidjan, preuve d’une faille de la coopération CEDEAO. 

Une fois dans le port du carrefour économique sous-régional, une destruction est annoncée après l’œil vigilant d’associations de consommateurs, 18 000 tonnes de riz avariés sont dénombrés.

À son arrivée en Guinée, le navire contenait pourtant plus de 36 000 tonnes de riz dont 14 000 indien déchargé et 22 000 tonnes de riz birman refoulées, d’après une note du ministre du commerce Boubacar Barry. Étonnamment, durant l’étape togolaise, les autorités portuaires et les associations de consommateurs parlaient de « 18 104 tonnes de riz avarié » à bord du bateau. À sa destination ivoirienne, il est dorénavant question de 18 000 tonnes de riz débarqué. 4 000 tonnes volatilisées entre ces trois pays. Des souris mutantes ont-elles dévoré plus de 18% de cette cargaison ? Sur les marchés ivoiriens, des ménagères raffolent du « riz lion », « un riz sauvage » déconseillé à la consommation. L’on dirait qu’une levure a servi d’engrais à sa culture. L’impact environnemental d’une telle destruction est floutée. Un repas de dengue qui traînait sur la table depuis bientôt un mois ! Pas encore de maladie liée, mais le pays importe plus d’un million et demi de riz, alors que ses terres sont propices à une culture abondante.
Le riz envahi l’Afrique. Au Gabon il peine a être cultivé et les devises du continent s’échappent ainsi.