Les risques sont graves et avérés. La santé de la population mondiale est menacée. Les plus affectés par cette survie précarisée sont les enfants. Leur taux d’obésité dans la globalité a été multiplié par 11 en moins d’un demi-siècle. Si le réchauffement climatique, la pollution, la corruption, le tonnerre des armes et la prédation se poursuivent, la morbidité et la mortalité des enfants vont décupler. Que vont-ils décider ceux à qui le pouvoir revient de transformer les rêves de millions de vies en cauchemars ? Ce dernier rapport des Nations Unies convoque la conscience humaine au péril auquel se réduit l’avenir de l’homme depuis sa naissance dorénavant. A ce propos, Afrique Pacifique n’a cessé de sensibiliser pour une prise de responsabilité partagée à chaque échelle sociale, sans omettre d’améliorer le dispositif d’orientation pour le rôle majeur des décideurs. « Le présent rapport montre que les décideurs du monde entier échouent(…)».
Ils sont désormais 124 millions depuis 2016 ces enfants obèses alors qu’en 1975 on en dénombrait 11 millions. Si le réchauffement climatique dépasse 4 degrés Celsius ces enfants ne vont pas fondre mais risque de mourir. Et, en ces temps peu rassurant, les exemples de décès brusques ou précoces d’adolescents suite à des maladies spontanées sont légions. 6,3 millions d’enfants de moins de 15 ans sont morts en 2017, la plupart de causes évitables, constate l’UNICEF. Un enfant sur 13 meurt avant son cinquième anniversaire en Afrique subsaharienne, zone qui concentre 50% des cas signalés de mortalité juvénile précoce et évitable. « Malgré les améliorations dans la santé de l’enfant et de adolescent au cours des vingt(20) dernières années, les progrès stagnent et devraient s’inverser », alerte Helène Clark, co-présidente de la commission d’enquête. «Si nous n’agissons pas immédiatement, 56 millions d’enfants de moins de 5 ans, dont la moitié seront des nouveau-nés, mourront d’ici à 2030», indique Laurence Chandy, Directeur de la division des données, de la recherche et des politiques de l’UNICEF.
Dans ce rapport intitulé Quel avenir pour les enfants du monde ? les experts pointent du doigt les risques sur l’accès à la vie depuis la conception de l’enfant et le long ce son éducation.
La fécondation est affectée par la pollution, l’air que respire l’enfant et les aliments qu’ils consomment pour sa croissance le sont aussi. Seuls neuf pays au monde agissent pour une émission de CO2 conforme aux ODD (Objectif du Développement Durable).
Outre, l’ONU déplore la vulgarisation d’un marketing nocif avec comme hameçonnage le sport afin de conditionner des millions d’enfants à la consommation de produits ultra-transformés, d’alcool et de tabac.
« Le présent rapport montre que les décideurs du monde entier échouent, trop souvent, lorsqu’il s’agit des enfants et des jeunes ». Ces derniers « échouent à protéger leur santé, échouent à protéger leurs droits, et échouent à protéger leur planète », déplore Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Les Etats Unis, l’Arabie Saoudite et l’Australie éprouvé par un incendie récemment figurent parmi les émetteurs de CO2 les plus catastrophiques.
A côté de ces vagues de chaleur et l’ampleur des dégâts du changement climatiques, des conflits et des crises humanitaires réduisent la vie de plus de deux milliards de personnes à des cauchemars presque certains.