Des humains transportent leurs biens comme ils peuvent. D’autres sur la tête, certains s’écroulent et meurent en route, avec leurs ânes en transhumance. Une scène aussi catastrophique risque de se produire sous les yeux de l’humanité. « La pénurie d’eau pourrait entrainer le déplacement de 24 millions à 700 millions de personnes à travers le monde d’ici à 2030. Il vaut mieux prévenir cette situation dès maintenant avant qu’il ne soit trop tard », alerte l’Ong WaterAid.
En plus des déplacements forcés dus aux atrocités causées par les conflits armés et l’inégale répartition des revenus, la quête d’eau potable reste une préoccupation vitale. La zone ouest africaine n’est pas épargnée par les déficits d’eau potable. Au Mali, par exemple, dans un climat d’attaques armées, « seule la moitié de la population à accès au savon et à l’eau propre à la maison », relève WaterAid. Dans son rapport, l’Ong confirme l’indisponibilité régulière d’eau potable et d’installation de lavage dans les maisons, affectant 65% des populations en Afrique de l’ouest.
Les perturbations climatiques et les pollutions multiformes constituent des ennemis à toutes les avancées réalisées pour améliorer l’accès à l’eau potable dans le monde. Plus grave, « seuls 5 % de l’ensemble des fonds mondiaux destinés à financer l’action climatique sont destinés à aider les pays à s’adapter aux effets des variations climatiques ». D’ailleurs, ces fonds ne priorisent pas les communautés dont la vulnérabilité est accentuée par la pollution des États industrialisés.