Dans la cours, une foule immense de patients attend désespérément l’ouverture des services. Toute la journée de mercredi 17 avril, pas de médecin encore moins de chirurgien ou de sage femme dans le CHU de Bobo-Dioulasso, la capitale économique et deuxième ville la plus peuplée du pays. Urgences, Bloc opératoire, maternité, les services sont déserts, abandonnés par les médecins et autres professionnels qui battent le pavé.

À l’entame de la grève, aucun service minimum dans les hôpitaux du pays. Un mot d’ordre du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), suivi dans l’ensemble des centres de santé de la région des Hauts bassins.

À Ouagadougou, les médecins militaires ont du être réquisitionnés par le gouvernement pour assurer le service minimum dans les hôpitaux. D’autres réquisitions adressées à certains agents de la santé ont permis d’assurer le fonctionnement des services vitaux dans les hôpitaux publics, indique le ministère de tutelle.

Les professionnels de la santé humaine et animale Burkinabé estiment manquer de « l’essentiel pour travailler » dans les formations sanitaires. Parallèlement à l’exigence de meilleures conditions de travail, ils réclament le paiement de primes et de salaires.
Dans le même temps, les travailleurs de l’éducation nationale ont observé un arrêt de travail. Des revendications financières sont également brandies.