Annoncé depuis 2015, le vaccin Mosquirix sera finalement déployé courant avril 2019 en Afrique, la plus grande victime de la malaria au monde. D’après le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé ( novembre 2018), le paludisme a tué 413 250 Africains en 2017, soit 93% des victimes enregistrées dans le monde, 435 000. Les enfants de moins de cinq ans représenteraient deux tiers de ces cas en Afrique.
Trente années et près d’un milliard de dollars ont été nécessaires pour la mise au point de ce vaccin préventif. Développé par le laboratoire GlascoSmithKline en partenariat avec l’ONG PATH, ce vaccin est une arme importante dans la lutte contre la maladie, au moment où les résultats en matière de réduction des cas et de décès sont en stagnation depuis ces trois dernières années. Testé dans plusieurs pays du continent, le vaccin s’est révélé efficace dans quatre cas sur 10. Les promoteurs appellent à une mobilisation de fonds en vue d’en faire une panacée.
La phase pilote du déploiement de l’injection concerne le Malawi, le Ghana et le Kenya.
Les six pays les plus impaludés qui concentrent à eux seuls 49% des décès liés au paludisme devront encore attendre avant de voir débarquer le Mosquirix dans les hôpitaux locaux. D’après le rapport annuel de l’OMS, 19 % de décès causés par la maladie en Afrique ont été enregistré au Nigeria, 11% en République démocratique du Congo, Burkina Faso (6 %), Tanzanie (5 %), la Sierra Léone et le Niger 4% chacun.
La journée mondiale contre le paludisme sera célébrée le 25 avril. L’occasion de réitérer l’objectif « zéro palu » visé et de mobiliser l’ensemble des partenaires mondiaux dans la lutte contre ce fléau.