Épargnées, malgré les craintes, par une contamination communautaire virale, la commune la plus populaire de Côte d’Ivoire sent la menace toquer à vive allure sur ses voies express. Yopougon passe le cap des mille cas de Covid-19.

La municipalité de la commune avoue son inquiétude car bon nombre d’administrés sont refractaires au respect des consignes sanitaires pour limiter la contamination et la propagation de la Covid-19. 1414 cas détectés.

Cette hostilité a pour cause, le manque de modèle viable à l’échelle Étatique. Du coup, les frustrations et passions politiques prennent le dessus pour motiver un rejet des mesures barrières à la Covid-19. A Niangon, base CIE, le chauffeur sensibilise au port du masque de protection. Au contrôle, plusieurs passagers se sont entêtés à bouder en postillonnons. « Je ne paye pas, pourquoi vous êtes mauvais comme ça(…) », vitupère le chauffeur livré au racket en plus d’être exposé à la pandémie.

Quartier Toits-rouge, le centre de dépistage construit dans cette commune lui aussi a essuyé la désapprobation des habitants. Sur le millier de cas détectés à ce jour seulement 122 guéris peuvent espérer retrouver le goût de la vie.

Au dernier décompte, la commune des bons vivants vire à la vingtaine de morts. Ses virées nocturnes s’enchaînent sans aucun respect des consignes sanitaires. Un bar a même été pris en flagrant délit de violation de la décision gouvernementale de fermeture.

Le point de situation national présente une hausse des décès liés à la Covid-19, dont 5% se localise à Yopougon. Une circonscription largement épargnée lors de l’apparition de la pandémie en Côte d’Ivoire. Contrairement aux communes de Bingerville, Cocody et Marcory.

A l’échelle nationale, plus de 5000 cas actifs ploient sous la crainte de la mortalité suscitée par cette pandémie. Yopougon, reçoit désormais sa part de postillons dans chaque verre d’incivisme pour porter un toast à la propagation d’une maladie imprévisible et sans véritable remède pour l’heure. Une conséquence bien méritée à la vue du refus d’auto-responsabilisation et d’un laxisme général, malgré les souffrances mondiales depuis la Covid-19. Des masques de protection restent disponibles pour limiter les risques de contaminations, dans les rues d’Abidjan.