Un deuxième dépôt national de vaccins et consommables vient d’être inauguré à Bouaké une des trois plus grandes villes de la Côte d’Ivoire après Abidjan.
En plus du dépôt national initial, à vocation régionale, celui-ci vise autant à garantir la disponibilité et la permanence des vaccins afin de lutter contre la mortalité maternelle, néo-natale et infantile.
Le district sanitaire de la vallée du Bandama constitue une porte d’ouverture sur la moitié Nord du pays, frontalière au Burkina et au Mali. En outre, dans les régions du nord, l’on enregistre 33,2% d’enfants non vaccinés. Des anecdotes sur des aiguilles de vaccination cassées au contact de la peau sont fréquentes. Ceci est lié entre autres facteurs, aux pratiques culturelles dans la zone, une autre forme de protection non universalisée.
Le groupe des Mandés nord voisin aux Mandés sud comptabilisent à deux 43,5% des non vaccinés dont l’âge est compris entre deux (2) et trois (3) ans. Ajouté à celui des Akans estimé à 8,3%, l’on atteint 51,8% d’enfants exposés à des maladies évitables. D’une manière générale, en zones rurales la vaccination se heurte à des traditions et à des idées reçues.
Chez les Gurs plus de 20% d’enfants dans cette tranche d’âges ne sont pas vaccinés. Une alliance inter-ethniques qui ne dit pas son nom!
Des infrastructures similaires à ces deux dépôts seront construites dans six (06) autres districts sanitaires: Korhogo, Man Abengourou, Divo, Soubré, promet le ministère. L’accessibilité aux vaccins continue de s’améliorer avec des campagnes de proximité dans les zones enclavées et le porte-à-porte même auprès des communautés urbaines. La contagion des mouvements occidentaux anti vaccin n’a pas encore pignon sur rue dans le pays. La mortalité maternelle et infantile reste très préoccupante.
Le pays est au top 10 mondial des décès de mères en couche avec une forte probabilité pour l’enfant de mourir entre le premier et le cinquième anniversaire, soit 96‰. Au niveau national, « 12% d’enfants n’ont reçu aucun vaccin avant leur premier anniversaire, alerte l’UNICEF.