« Ce samedi 7 septembre, aux côtés des organisations de jeunesse, j’en appelle à la mobilisation la plus puissante que possible », annonce Jean-Luc Mélenchon après la nomination controversée du nouveau premier ministre français. Les déceptions exprimées se multiplient autant que les appels à la démission et à la destitution d’Emmanuel Macron.

Soixante jours se sont écoulés après les résultats des législatives, mais malgré plusieurs concertations pour nommer un nouveau premier ministre, le choix du Président de la République, Emmanuel Macron, ouvre une boîte de Pandore. « Déni de démocratie ! Le peuple, la jeunesse avaient voté et ne sont pas écoutés. Notre démocratie est malade et l’extrême droite s’en saisit », s’insurge Lily Rogier, Présidente de l’ANESTAPS (Association nationale des étudiants en STAPS).

Ils sont nombreux ces jeunes qui refusent la désignation de ce nouveau premier ministre français. « Rendez vous samedi dans la rue pour la colère populaire. La nomination de Michel Barnier est un scandale démocratique, un crachat à la gueule des électeurs. On ne doit pas se laisser faire », vitupère ce militant choqué par la décision du Président Emmanuel Macron.

Ce sentiment de trahison est partagé par Marine Tondelier. Cette Élue estime que « les Français ont été pris pour des abrutis ». « Je suis profondément désolée du spectacle qui est offert aux Français. J’ai honte et je suis écœurée », ajoute-t-elle. En effet, le Président de la République à travers cet exercice était face à sa responsabilité dans la montée de l’extrême droite en France, alors qu’il avait été élu pour faire barrage à Marine Le Pen. Les Jeunes Écologistes qu’en à eux soulèvent une interrogation sur la perception et l’acceptation du sens profond des élections en démocratie. « A-t-il compris qu’il avait perdu les élections législatives du 30 juin et 7 juillet ? », s’interrogent-ils. D’évidence, les attentes des peuples dans l’espace francophone posent les problématiques de la confiance sociale, du respect et de la réciprocité, à la vue de crises démocratiques multiformes. Dans lesquelles, la dénonciation d’une instrumentalisation des politiques au profit de groupes oligarchiques revient avec insistance dans l’opinion publique autant en France qu’en Afrique.