Trois situations interpellent le droit international humanitaire (DIH) :
– Deux pays ou plus en conflits armés
– Les occupations des territoires
– Des conflits armés à l’intérieur d’un pays.
Les civils et les journalistes deviennent les premières victimes depuis les symptômes des conflits. Pendant et après ces violences, l’humanité a le devoir de les protéger. Mieux, de prévenir toutes formes d’agressions contre ces personnes. Au Sahel et en Afrique de l’ouest, les bilans des conflits entraînent un cycle grabataire pour l’existence humaine et socioprofessionnelle. Pour quelques jours d’élection, Moussa Kaka et Omar Garba, des journalistes, perdent maison et appareils de travail. Les attaques des personnels humanitaires et matériels médicaux se répètent.
Les missions humanitaires médicales sont prises pour cibles lors des conflits et violences. Cela démontre l’importance d’une éducation humanitaire régulière pour tuer ce désir fougueux de voir mourir. Les délégations et mission du Comité international de la Croix-Rouge se réunissent à Niamey pour sensibiliser.
Au cours de ce colloque tenu les 18 et 19 mars au Niger, les responsables religieux et humanitaires réunis autour d’une table s’engagent au « raffermissement de la coexistence pacifique au profit de la population civile ». Aussi, les séries de conflits dans la région ouest africaine et le sahel concourent-ils à des millions de personnes vulnérables.
« Dans les seuls pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), le nombre de morts civils entre 2012 et 2018 a été multiplié par quatre. Plus de 5 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, plus de 4 millions ont été déplacées, 3 millions d’enfants ne sont pas scolarisés et près de 2 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire ». Voici le visage de l’humanité que les générations actuelles et futures découvrent. L’Onu à travers ce témoignage entend jouer son rôle pour la protection des vies lors des conflits.
Pour cela, l’éducation humanitaire se présente comme un défi fondamental à relever en amont. Avec l’Appel de Niamey, sociétés civiles, responsables religieux et humanitaires relance la sensibilisation et l’éducation humanitaire sur la continent africain. « La protection de la mission médicale dans toutes les localités nous incombe à toute et à tous », réaffirment les parties dans la lecture de l’Appel de Niamey en s’engageant à soutenir et encourager toutes les initiatives locales à l’échelle régionale.
Hormis les violations perpétrées par des groupes armés, les défis de gouvernances électorales en Afrique de l’ouest et au sahel génèrent des conflits impliquant le Droit international humanitaire(DIH). Ces crises sociopolitiques apparemment temporaires construisent des vengeances et germent des dérapages inhumains les plus inattendus à court et moyen termes.
A ce propos, « La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne vigoureusement ces violations de la liberté d’expression, de la presse et toute atteinte à la sécurité des journalistes », suite au saccage et à l’incendie de la maison du journaliste Moussa Kaka. Des biens acquis sur plusieurs années et pour plusieurs générations peuvent ainsi partir en fumée en quelques minutes autant que les vies de ces hommes. Omar Garba en reportage à Niamey réchappe à un lynchage et s’en sort dépourvu de matériel de travail. Il faut encore recommencer dans ce cycle de souffrances inhumaines.
« Aujourd’hui, en Europe, en Afrique ou ailleurs, difficile pour les jeunes d’être optimistes », constate Steven Anderson, Coordinateur communication au CICR. Civils, Journalistes, Humanitaires et autres victimes des violences, l’obligation vous incombe de vous « entraider», rappelle Nelson Mandela.