Le projet « Sublime Côte d’Ivoire » attendu pour contribuer à promouvoir et protéger le patrimoine écolo-culturel se déploie comme un personal branding, bien plus qu’une activité d’intérêt national. Siandou Fofana se positionne comme l’attraction favorite de la Côte d’Ivoire.

Dans les centres de socialisation et d’évasion financés pour la période estivale, le ministère brandit avec fierté la vénération du ministre plutôt que la valorisation des richesses culturelles et environnementales du pays, comme illustré. Si une image vaut mieux que mille mots, cette pléthore de photos de Siandou Fofana pour plus de 23 000 abonnés traduit mille maux, condensés dans le culte de la personnalité.

Les défis environnementaux et culturels ne font pourtant pas défaut, pour partager doublement au niveau phygital de l’infotainement. Cependant, pour ces activités dédiées aux enfants de 5 à 13 ans, en vacances, dans des espaces loisirs, le ministère relais de beaux teints et des costumes aux citoyens. Enfants comme adultes.

Cette occasion d’incruster à d’autres enfants à l’orée de la rentrée scolaire et indirectement aux adultes avec les diffusions en ligne, la protection des valeurs locales menacées, se mue en campagne personnelle.

Les aires protégées de Côte d’Ivoire et plusieurs espèces sont menacées par des pratiques entretenues, dans l’insouciance collective. Des plages sont insalubres, alors que parents et enfants les fréquentent, quand la montée de la mer menace plusieurs localités et les pollutions se multiplient. Les artistes nationaux ne manquent pas d’initiatives, mais tout est obstrué par de telles communications institutionnelles. Ce serait impossible de faire d’une pierre deux coups, pour tous.

Avec une urbanisation qui détruit les espaces verts, le ministère annonce costumes pimpants, entre quatre murs, « la construction d’une quarantaine de mini-parcs de loisirs » dans le pays.