Vainqueur de l’élection présidentielle du 22 février avec 70,78 %, le successeur familial au pouvoir démocratique au Togo est condamné à 100% par la justice. Faure Gnassingbé a été élu en violant les droits de l’homme. La Cour de la CEDEAO publie un verdict qui tranche ces nombreux abus de pouvoir en Afrique de l’ouest. Un vent nouveau de justice décarbonisée souffle sur l’Afrique.

Deux millions de Fcfa de dédommagement pour les plaignants. Outre, la Cour de justice de la CEDEAO condamne les coupures d’internet imposées à dessein aux populations en Afrique et singulièrement dans la sous-région ouest africaine. Au Togo, Faure Gnassingbé est au pouvoir depuis sa naissance. En 2017, le peuple manifeste face à l’abus avec de nouvelles modifications de la loi. Tout puissant, en plus de la violence armée opposée à la liberté de réunion des citoyens, le gouvernement du plus fort du Togo coupe internet.

La Cour de justice de la CEDEAO reconnait qu’il s’agit d’une violation de la liberté d’expression. Bien plus, la Cour enjoint les pouvoirs publics de prendre toutes les dispositions pour ne plus imposer de tels anachronismes au peuple.

La justice internationale se réveille progressivement en Afrique. La Cour de la CEDEAO a effectué une tournée pour se rapprocher des justiciables de cette communauté. Peuplée d’au moins 350 millions d’habitants, l’Afrique de l’ouest traverse plusieurs crises sécuritaires et humanitaires facilitées par la défaillance de l’Etat de droit. Au niveau continental, la CADHP (Cour Africaine des droits de l’homme et des peuples) a aussi prononcé plusieurs décisions disruptives. Le courage pour une rupture avec la culture de l’abus depuis le sommet des Etats se ressent. Ce nouveau vent de justice impulsé est soutenu par plusieurs mobilisations citoyennes, dont celles récentes de Guinée et du Mali.